Lorsque l’on est perdue, que l’on traverse une période de doute ou de questionnement, il n’est pas rare de recevoir des conseils et remarques (le plus souvent non sollicités) de son entourage.
“Je ne te vois pas trop là-dedans”, “Être auto-entrepreneur·se c’est risqué”, “La période n’est pas idéale pour quitter un CDI ”… Que ce soient vos parents, votre partenaire ou vos ami·e·s, chacun·e y va de son petit conseil. Et lorsque l’on est perdu·e professionnellement, on peut vite se sentir submergé·e ou découragé·e par cette marée d’informations.
Alors que faire des conseils et remarques non sollicités ? Comment prendre les bonnes décisions et garder confiance en soi au milieu de ce brouhaha d’opinions ?
Remettre les conseils et remarques reçus à leur juste place
Derrière beaucoup de conseils que l’on nous donne s’expriment en réalité des peurs, des projections ou au mieux des retours d’expérience qui ne sont en aucun cas des vérités universelles.
Pour commencer à prendre un peu de distance par rapport à ces conseils et remarques, pas toujours bienvenus, voici trois choses à garder en tête :
- Les conseils reçus reflètent souvent des peurs et des insécurités : “C’est très compliqué de se faire sa place dans le milieu artistique”,”On ne peut pas acheter un bien immobilier sans CDI ”, “L’entrepreneuriat est un choix de vie précaire”. Autant de phrases que l’on peut entendre et qui sont toutes basées sur des peurs et des croyances. Ces croyances sont peut-être vraies pour votre interlocuteur mais pas nécessairement pour vous…
- On a tendance à accorder du crédit à nos proches, alors même que ce sont des personnes qui n’ont pas forcément l’expertise nécessaire pour énoncer un propos légitime. Pour commencer à faire le tri parmi les conseils, il convient déjà de faire le tri parmi les personnes qui sont légitimes à nous conseiller dans un domaine et celles qui ne le sont pas.
- Les retours d’expérience ne sont que des réalités subjectives qu’il est important de nuancer. Ils découlent d’une perception, d’une expérience personnelle et ne peuvent en aucun cas constituer une réalité en soi.
S'émanciper de l'ascendance que les autres ont sur nous
De manière assez naturelle et par habitude, on a tendance à se référer à nos parents. Leur avis nous importe beaucoup. Mais peu importe la personne qui vous conseille, vous ne lui êtes pas redevable. En tant qu’adulte, rien ne vous oblige à écouter les conseils de votre entourage.
On a tendance à écouter les conseils des autres parce qu’on pense que les personnes qui nous les délivrent ont autorité sur nous : nos parents, nos supérieurs hiérarchiques, des personnes plus âgées, etc. Mais c’est faux ! Votre vision, vos ressentis et vos perceptions valent autant que celles des autres.
Parfois on pense aussi que si on n’écoute pas les conseils que nos proches nous donnent, on va perdre leur considération ou leur amour. Attention ! Si cette relation repose sur votre docilité et ne permet pas la confrontation d’idées, elle mérite d’être remise en question. Suivre des conseils par peur n’est jamais une bonne chose.
Si j’avais écouté les conseils de mes parents, je serais employée d’une banque ou d’une entreprise du CAC 40… Et probablement très malheureuse ! Souvent, les meilleures décisions se prennent en désobéissant et en privilégiant sa petite voix intérieure.
Assumer sa singularité et se faire confiance
Vous vous sentez jugé·e et différent·e des personnes qui vous entourent ? On vous dit que vous ne devriez pas vous plaindre, que votre situation est “confortable” et que vos idées sont farfelues ?
Ça ne doit pas vous déstabiliser ! Tout le monde est différent et les opinions des autres ne sont pas plus valables que les vôtres. Ce que vous pensez et ressentez est valide, même si vous avez la désagréable sensation d’être un vilain petit canard.
D’ailleurs, il existe sûrement d’autres d’individus qui partagent vos ressentis ou qui ont les mêmes envies que vous. Si vous envisagez de quitter le salariat pour lancer un projet entrepreneurial, peut-être pouvez-vous rejoindre des communautés d’entrepreneurs proches de chez vous ? Si vous ressentez le besoin d’avoir plus d’impact au quotidien, peut-être pouvez-vous rejoindre une association locale ?