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Vous avez le droit d’être perdue

Sans grande surprise, on ne devient pas coach en reconversion professionnelle si on ne revendique pas un minimum le droit à l’errance. Cela fait plusieurs mois que l’idée d’écrire un article sur le droit à être perdu·e me trotte dans la tête et je suis très heureuse que vous l’ayez aujourd’hui sous les yeux. Oui, je le dis haut et fort : revendiquons notre droit à l’errance ! 

Vous avez remarqué comme il n’est socialement pas admis de dire “je suis paumé·e”, “je me pose des questions” ou encore “je ne sais pas quoi faire de ma vie ?”

Cette honte que l’on peut ressentir lorsque l’on se retrouve en situation de remise en question, de “crise”, m’énerve. Il y a trois ans, lorsque le groupe Facebook “Les Paumées” est apparu – et qui compte aujourd’hui 20K membres -, j’ai compris à quel point il était important d’ouvrir la parole sur ce sujet et de décomplexer.

Alors, comment apprendre à valoriser cette période d’errance et comment voir ses doutes comme un processus positif ?

le droit d'être perdue

Pourquoi l’errance est mal vue et perçue comme un échec ?

Dès notre plus jeune âge, on nous demande ce qu’on voudrait faire comme métier. Cette question me pose problème : d’une part, cela réduit nos choix professionnels à UN SEUL métier et d’autre part, cela sous-entend que nous sommes prédestiné·e·s à un métier particulier (docteur, avocat, danseuse étoile, astronome pour ne citer que les plus courants). Dans cette petite question apparemment anodine réside, selon moi, la raison pour laquelle nous voyons l’errance comme un échec.

En effet, notre société est profondément performative. Lorsque l’on considère sa vie professionnelle , la courbe doit être ascendante. Un choix unique qui conduit à plus de stabilité, plus de responsabilités, plus d’argent. Car oui, il faut aussi bien gagner sa vie. Cette pression de la performance est aussi valable dans le domaine amoureux : un·e partenaire, un mariage, une maison, des enfants. 

Si on ne rentre pas dans ce schéma, si nos envies diffèrent, c’est qu’on a un problème. L’errance est vue comme une incapacité à trouver sa voie – la bonne, par essence. On se sent coupable, on a honte de ne pas savoir où on veut aller et on se retrouve dans un système d’échec. Mais moi, je revendique autre chose : la liberté (et la nécessité) d’explorer différentes pistes !

Se poser des questions pour savoir où aller.

En tant qu’êtres humains, nous sommes en constante évolution. Nos envies, nos goûts, nos besoins et même nos personnalités ne sont pas figés et changent au cours de notre vie. Je crois fermement que nous ne sommes pas voués à embrasser une carrière pour la vie mais à changer de métier régulièrement. S’interroger est primordial : c’est la condition sine qua non pour maintenir un sens, une unité entre notre personnalité et notre activité professionnelle. 

C’est pourquoi traverser des épisodes où l’on est paumé·e·s, où on ne sait pas où aller, c’est vraiment bon signe. Cela fait partie intégrante d’un processus de construction identitaire, de renouvellement. Et ça veut aussi dire qu’on a le droit de traverser plusieurs “crises” au cours de notre vie. 

Je fais partie de ceux qui voient la crise comme une aubaine : c’est au moins le signe que l’on ne se voile pas la face et qu’on ne va pas dans la mauvaise direction. C’est toujours un processus actif, qui va vers le positif. Tant que des actions sont mises en place, cela veut dire qu’on reste en mouvement. Errer ne veut pas dire stagner !

adopter le growth mindset

Adopter le growth mindset et chercher de nouvelles expériences

Cela me fait aussi penser au discours de Charles Pépin sur l’échec. Dans sa conférence qui est devenue une bible pour moi, il parle notamment de l’échec de bifurcation : se perdre, voir certaines portes se fermer indique surtout des nouvelles directions possibles, de nouvelles pistes à explorer.

Il y a un concept anglo-saxon dont on parle souvent chez Misfit et qui s’appelle le growth mindset. C’est cette propension à se focaliser sur le développement, l’expérimentation, le développement personnel. Et pas sur le résultat. Ça remet radicalement les choses en perspectives. Dans cette posture, toute expérience est enrichissante, toute piste est bonne à explorer car elle vous amène d’un point A à un point B. Les expériences vous nourrissent et vous façonnent. 

Je ne peux donc que vous recommander de vous interroger, de traverser une crise, de tâtonner. C’est une vraie chance de pouvoir apprendre et de continuer à évoluer.

L’errance reste le meilleur moyen de savoir qui vous êtes, ce que vous aimez et là où vous voulez aller. Et je conclurai cet article en vous rappelant ça : c’est ok de ne pas savoir !

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