Angoissé·e par une phase d'inactivité professionnelle ?
Redoutée par la grande majorité des travailleurs·ses français·es, les phases d’inactivité professionnelle sont sources de grandes angoisses, de sentiments de honte ou de questionnements existentiels.
Souvent subies, ces phases sont rarement agréables. Elles remettent beaucoup de choses en question et nous confrontent à la douloureuse sensation de vide.
Alors, comment mieux vivre les phases d’inactivité professionnelle ?
L'inactivité professionnelle est votre droit
Tout d’abord, rappelez-vous qu’en France, le chômage est un droit. Vos différentes expériences salariales vous ont permis de cotiser à France Travail (ex Pôle Emploi) et de bénéficier des allocations chômage en cas de période d’inactivité professionnelle. Ces allocations ne sont pas là pour faire joli, leur objectif est justement de couvrir vos arrières en cas de perte d’emploi ou de fin de contrat. Elles sont financées par les cotisations des contribuables, dont vous faites partie.
Contrairement à ce que vous pouvez penser, vous n’êtes pas en train de vivre “au crochet de l’État” pendant vos périodes de chômage. Vous êtes simplement en train de bénéficier d’un service que vous avez en partie financé.
Pour vous donner une idée, en 2022, un·e demandeur·se d’emploi restait inscrit·e au chômage un peu plus de 10 mois consécutifs en moyenne.
Non, vous ne faites pas "rien"
Beaucoup de personnes s’imaginent que traverser une période d’inactivité professionnelle, c’est traverser une période de vide, pendant laquelle “on ne fait rien”.
Mais en réalité, les personnes en inactivité professionnelle ne font pas “rien” !
Elles peuvent être en train de reprendre des forces suite à un burnout ou des problèmes de santé, se former sur une nouvelle compétence, réaliser un bilan de compétences pour faire le point sur leur carrière et leur orientation, chercher du travail ou encore lancer un projet entrepreneurial. Ces activités peuvent prendre beaucoup de temps et d’énergie, et laissent souvent peu de place à l’ennui !
À vous de voir cette période comme une opportunité et d’utiliser ce temps de la meilleure des manières pour vous.
Comment parler de cette période d'inactivité professionnelle ?
Que ce soit aux repas de famille ou en entretiens d’embauche, on se demande souvent comment mettre en valeur cette période de notre vie. En effet, les autres n’ont pas toujours un regard bienveillant sur les phases d’inactivité professionnelle et peuvent faire des remarques blessantes.
Ignorez ces remarques car elles sont souvent le reflet des interdictions que vos interlocuteurs s’imposent. Un·e recruteur·se malheureux·se dans son job qui n’ose pas demander une rupture conventionnelle, un·e cousin·e épuisé·e qui ne s’autorise pas à lâcher prise, etc.
N’hésitez pas à être transparent·e sur les raisons de votre inactivité professionnelle et à expliquer ce qu’il s’est réellement passé. Vous n’avez pas à avoir honte d’avoir repoussé vos limites jusqu’au burnout, d’avoir subi du harcèlement dans votre précédente entreprise ou encore d’avoir été licencié·e. Ce sont des choses qui arrivent et qui sont malheureusement de plus en plus courantes. Présenter la situation telle qu’elle est génèrera sûrement chez votre interlocuteur de l’empathie et de la compassion, plutôt qu’un jugement sévère.
Tout le monde traverse des phases de doutes, d’échec et d’inactivité. Vous avez tout à fait le droit d’avoir la vôtre et de l’assumer.