Vous pensez peut-être que le temps est venu de quitter votre entreprise.
Une intuition qui s’est installée depuis longtemps, une sensation de frustration qui grandit chaque jour ou un projet entrepreneurial qui vous démange, vous avez vos raisons et je ne doute pas qu’elles soient légitimes !
Oui, mais comment partir en sécurisant les allocations chômage à la fin du contrat ?
Avec une rupture conventionnelle, bien sûr !
Si vous êtes en CDI, la rupture conventionnelle est aujourd’hui le moyen le plus simple pour quitter votre poste et débloquer les allocations chômages derrière. Une sécurité non négligeable pour laquelle il faut parfois se battre.
Voici quelques conseils pour obtenir une rupture conventionnelle si c’est une solution que vous envisagez.
Prenez de l'avance et menez la danse
À moins que vous ne soyez un·e salarié·e exécrable dont votre entreprise voudrait se débarrasser, vos interlocuteurs n’auront pas forcément envie d’accélérer ce processus de départ et auront plutôt tendance à traîner du pied sur le sujet.
C’est à VOUS de prendre les devants et d’en faire part dans un premier temps à votre manager et vos référents RH. C’est également à vous de valoriser votre projet (reconversion professionnelle, entrepreneuriat, etc.) et de justifier correctement votre demande.
Votre entreprise ne voudra pas financer un projet de vacances pendant 6 mois au soleil ! Par contre, vos managers souhaiteront peut-être vous offrir la possibilité de prendre le temps de vous former à un autre métier ou de lancer le projet entrepreneurial dont vous parler depuis des années.
Planifiez les RDV dans les agendas, écrivez des mails de compte-rendus pour garder une trace écrite et relancez vos interlocuteurs s’ils ne vous répondent pas !
Mettez en avant les intérêts de l'entreprise à vous laisser partir
Toute rupture conventionnelle signée implique le paiement d’indemnités proportionnelles à l’ancienneté par l’entreprise. Votre employeur doit voir un intérêt à payer ce montant qui dépasse parfois plusieurs milliers d’euros.
C’est à vous de mettre en avant les intérêts mutuels :
- Vous n’êtes plus motivé·e donc votre productivité va baisser, vous n’allez plus être épanoui·e au sein de l’entreprise et allez peut-être avoir une mauvaise influence sur vos collaborateurs et sur les projets. Rien ne sert de garder une personne peu motivée au sein de l’entreprise !
- En signant une rupture conventionnelle vous permettez à votre employeur d’avoir de la visibilité sur votre date de départ, ce qui peut être très arrangeant pour vos managers et collaborateurs. Alors que si vous démissionnez, ils seront pourront être pris de court par un départ précipité.
- En partant, vous laissez la place à un nouveau profil pour vous remplacer, sûrement plus motivé·e et susceptible d’apporter plus de valeur à l’entreprise.
Lors des négociations, montrez-vous volontaire pour recruter et former la nouvelle personne afin d’alléger la charge de travail de l’entreprise.
L'alternative si votre employeur refuse de signer votre rupture conventionnelle
Si après plusieurs tentatives votre employeur refuse de signer une rupture conventionnelle, il est bon de penser à actionner le plan B.
Contrairement au fait de démissionner d’un poste en CDI, la fin d’un contrat de CDD ouvre automatiquement vos droits au chômage à condition que vous respectiez les conditions suivantes :
- Justifier de 130 jours ou de 910 heures de travail, ce qui correspond à 6 mois de travail, au cours des 24 derniers mois pour les moins de 53 ans, ou au cours des 36 derniers mois pour les plus de 53 ans
- Être inscrit·e comme demandeur·se d’emploi
- Ne pas avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite (ou tout au moins ne pas pouvoir se prétendre à une retraite à taux plein)
- Être apte à l’exercice d’un emploi
- Résider sur le territoire français
Vous pouvez alors démissionner de votre poste en CDI et chercher un contrat de CDD (par exemple un remplacement de congé maternité ou un contrat en intérim) pour activer par la suite vos allocations chômage.