4,9/5 sur 200 avis

BILAN DE COMPÉTENCES NON-CONVENTIONNEL SPÉCIALISÉ POUR LES FEMMES ET LES PROFILS ATYPIQUES                 

Places limitées !

 4,9/5 sur 165 avis

DU À UN NOMBRE TRÈS IMPORTANT DE DEMANDES CES DERNIERS MOIS,  LES PROCHAINS CRÉNEAUX DE RDV DÉCOUVERTE SERONT OUVERTS EN JUIN                        

J’ai quitté le salariat pour me lancer en tant que copywriter freelance

Pauline a fait le choix de vivre de sa passion, l'écriture.

Après un bilan de compétences, elle décide de se lancer en freelance en tant que rédactrice. Elle nous livre dans cette interview son parcours, la manière dont elle a surmonté ses peurs et des conseils précieux.

Bonjour Pauline, peux-tu nous dire quel est ton bagage scolaire ?

J’ai grandi entre la France et l’étranger et j’en ai gardé un grand amour pour les langues étrangères. Je me suis toujours dit : “Pourquoi pas en faire mon métier ?” sans savoir exactement comment. C’est un prof qui, en troisième, m’a dit qu’il me verrait bien journaliste. Cette idée me plaisait ; j’aimais écrire et j’y voyais un bon moyen de mettre à profit les langues que je parlais. Mais ça, c’était avant que tout mon entourage, et même des journalistes, me dissuadent d’emprunter cette voie. Précarité, perspectives professionnelles quasi inexistantes… Ça ne faisait pas rêver ! 

Faute de projet professionnel bien défini, je suis restée le plus longtemps possible dans un parcours généraliste. Après mon bac L, j’ai fait une prépa littéraire pendant deux ans ; cela m’a permis de reculer le moment de choisir. Puis, je me suis orientée vers un Master en Ingénierie de la Culture et de la Communication dans l’idée de travailler dans un musée ou pour faire de l’événementiel culturel. 

À quoi ressemble le début de ta vie professionnelle ?

Après quelques années d’errance professionnelle – oui, le milieu de la communication était un peu bouché à l’époque –  j’ai décroché un poste de responsable de communication dans une boîte d’événementiel. Un raid urbain qui emmenait des femmes à la découverte d’une ville d’Europe. C’était un boulot qui rassemblait tout ce que j’aimais : les voyages, la découverte culturelle, la communication. 

L’identité de la marque était très forte et ce poste demandait beaucoup de rédaction : des newsletters, des guides touristiques, des articles de blog, des posts pour les réseaux sociaux…

Quel a été ton déclic pour te lancer en tant que freelance ?

À presque 30 ans, suite à une rupture amoureuse, j’ai eu envie de quitter Paris. J’ai démissionné et j’ai déménagé à Toulouse. J’ai été recrutée en tant que responsable de communication pour une chaîne de restauration. Un poste beaucoup plus stratégique mais où les mots n’avaient pas trop leur place. 

Je ne croyais ni au produit ni aux actions de communication menées. Au fil du temps, j’ai commencé à perdre tout intérêt pour ce que je faisais. Rien ne me faisait vibrer et je n’étais pas fière de mon métier. Et puis j’avais de plus en plus de mal avec le présentéisme bête et méchant du monde du salariat. J’avais besoin de plus de flexibilité. 

Le COVID, comme pour beaucoup, a été un vrai tournant et m’a convaincue qu’il était temps de renouer avec le sens.

Comment as-tu géré cette transition professionnelle ?

En novembre 2020, quand le gouvernement a annoncé une nouvelle fermeture pour les restaurants, mon patron m’a appelée pour me proposer une rupture conventionnelle. J’ai accepté sur-le-champ ; ça a été une libération ! 

Seulement voilà, je ne savais pas en quoi me reconvertir. Plusieurs idées me sont passées par la tête : devenir fleuriste, ouvrir un café-librairie, faire une formation pour devenir céramiste… 

Et puis, la veille d’un premier rendez-vous pour un bilan de compétence, j’ai eu une illumination : ce qui me plait, c’est écrire ! Et s’il était possible d’en vivre ?

Est-ce que tu as eu des freins ou des peurs ? Comment les as-tu dépassés ?

Évidemment ! Au cours de mon bilan de compétences, j’ai validé le fait de me lancer en tant que freelance dans la rédaction de contenu. Je n’avais pas de doute que ce statut m’apporterait la liberté qui me manquait. Mais je connaissais aussi mes défauts : j’avais peur de ne pas être assez proactive pour démarcher des clients, de me laisser rattraper par mon manque de confiance en moi. 

Le bilan de compétences m’a énormément aidée. À dégommer mes peurs certes mais cela m’a aussi donné un cadre. Entre chaque rendez-vous, j’avais des choses à faire et cela m’a aidée à avancer. Sans m’en rendre compte ou presque, c’est là que j’ai posé les jalons de ma nouvelle vie. Je pense que sans ça, je n’aurais tout simplement pas osé me lancer.

À quoi ressemblent tes débuts en tant que rédactrice freelance ?

Grâce à mon chômage, j’avais deux ans devant moi pour lancer mon activité et en vivre pleinement. Mais tout est allé beaucoup plus vite que ça. 

Après mon bilan de compétences, ma coach me demande de travailler avec elle pour de la création de contenu. Je commence à rédiger des newsletters et des articles de blog pour pour son centre de bilan de compétences. Ça y est, j’ai un pied dedans ! 

Deux mois après, j’apprends que la boîte pour laquelle je travaillais à Paris a été vendue et le nouveau directeur m’appelle pour reprendre la partie rédaction de contenu. En septembre, je contacte une amie d’enfance devenue journaliste et je décroche des piges pour ELLE et la rédaction de témoignages pour Version Femina. 

Mais je me sens encore fragile et je décide de suivre une formation en SEO et copywriting. Cela m’a permis d’ancrer mon activité dans la réalité du marché et de me sentir légitime auprès de mes clients. Cela n’a pas totalement réglé mon syndrome de l’imposteur que je traîne encore mais sans ces formations, ce serait encore pire !

Trois ans après, quel est ton bilan ?

Mon bilan est plus que positif. Cela fait désormais trois ans que j’exerce en tant que freelance et je ne le regrette absolument pas. J’ai la chance d’avoir des contrats récurrents qui me permettent de voir venir sur le long terme tout en ayant des horaires flexibles.

Je gagne mieux ma vie que lorsque j’étais salariée et surtout j’ai trouvé cette liberté qui me manquait tant. Je vais au yoga tous les midis et m’accorde parfois un après-midi off ou un week-end de trois jours pour recharger les batteries ou changer d’air. Cette flexibilité joue un rôle déterminant dans mon épanouissement personnel. 

Aujourd’hui, mon métier me comble pleinement et j’ai trouvé mon équilibre. Mais si un jour cela venait à changer, je n’aurai pas peur de tout remettre en question. Si mon activité décroît, j’envisagerai de nouvelles pistes : pourquoi pas un mi-temps pour subvenir à mes besoins tout en restant rédactrice et pourquoi pas une autre reconversion ?

Comment vois-tu ton métier évoluer avec l'IA ? Penses-tu qu'il soit menacé ?

J’utilise moi-même parfois l’IA. Cela me permet, pour certains clients, d’avoir une base de contenu que je retravaille par la suite et de proposer des prestations à prix plus abordables quand les clients n’ont pas de trop grandes exigences. 

Je pense que l’IA va permettre à des entreprises qui n’en ont pas les moyens de créer plus de contenu et c’est une bonne chose. Mais je pense que pour faire la différence, il faudra des textes vraiment personnalisés et percutants – ce qui n’est pas forcément le cas quand on utilise l’IA. Je me dis aussi que l’utilisation de l’IA sera réglementée, que les robots Google pourront distinguer un contenu généré par l’IA et que cela aura un impact sur le SEO. 

Je pense que l’IA va forcément faire évoluer le métier de rédacteur, créer de nouveaux métiers mais j’y vois aussi le signe que le contenu est plus important que jamais !

Les conseils de Pauline à une femme qui voudrait se lancer à son compte :

  • S’affranchir de l’idée qu’on se fait d’une vie professionnelle, d’un statut social à atteindre. J’ai l’impression que “suivre un chemin tout tracé” rend parfois plus malheureux qu’explorer de nouvelles choses. 
 
  • S’entourer de personnes qui ont le même statut de freelance. Cela permet de prendre du recul quand on se laisse envahir par des pensées négatives : un syndrôme de l’imposteur qui revient au galop, la culpabilité de prendre du temps off…
 
  • Se former et continuer à apprendre. Le monde de la communication change perpétuellement. Je souhaiterais d’ailleurs appliquer ce conseil à moi-même et participer à des ateliers d’écriture ou aller plus loin dans mes connaissances SEO pour continuer à proposer du contenu pertinent à mes clients.

Rejoignez les 30000 inscrites à notre newsletter

Recevez des outils et conseils pour reprendre le pouvoir sur votre vie professionnelle tous les mardis à 10h !

Vous vous sentez perdu·e au travail ?

Discutez de votre situation avec nous et faites-vous conseiller !
Cette session de 30 minutes est offerte et sans engagement.