Quand on traverse une période de crise, quand le contexte général fait peur, on a tendance à vouloir se raccrocher au tangible. On a envie de privilégier la sécurité, notamment celle que procure un contrat en CDI.
Comme une relation de cause à effet, les temps de crises relèguent au second plan les envies de changements et les questions d’épanouissement professionnel. En effet, quand la conjoncture est glissante, quoi de mieux qu’une situation professionnelle stable ?
Mais est-ce vraiment la bonne chose à faire ? Faut-il nécessairement s’accrocher à son CDI en temps de crise, quitte à faire passer ses rêves au second plan ?
On s’accroche si le CDI est un moyen pour vous accomplir dans votre vie perso
Considérer garder son CDI en temps de crise même quand on ne se sent pas épanoui·e est une pensée légitime. Quand l’inflation flambe et que la crise gronde, privilégier la sécurité de l’emploi est raisonnable si :
- Vous avez des projets personnels que vous souhaitez réaliser à plus ou moins long terme.
- Votre santé physique et mentale n’est pas menacée par un environnement de travail stressant ou toxique.
En effet, si vous avez envie de réaliser des projets personnels, l’idéal est de préserver une stabilité pour les mener à bien. Que ce soit un projet d’enfant, d’investissement immobilier ou le financement d’un voyage dont vous rêvez depuis longtemps, vous pourrez vous nourrir de ces projets en attendant des temps meilleurs pour initier un changement professionnel.
Demandez-vous tout de même à quel point votre quotidien professionnel est supportable. Afin de faire le point sur votre mal-être professionnel et savoir si vous vous trouvez loin ou proche du burn out, je vous invite à faire le test ici.
On lâche si votre santé mentale est menacée
Si vous vous sentez déjà à bout, vous accrocher à votre CDI dans une période sombre ne va rien vous apporter. Bien au contraire !
Dans un contexte déjà morose, rester dans un environnement professionnel nocif ou peu épanouissant va augmenter votre sentiment d’immobilisme. Cela peut faire monter en flèche vos frustrations et votre anxiété !
Ainsi, même si le changement vous fait peur au regard du contexte général, même si vous n’avez pas de visibilité et même si vous risquez de perdre en confort, n’hésitez pas à initier une réorientation. Pourquoi ?
Tout d’abord parce qu’il n’y a jamais de “bon moment” pour se reconvertir.
Mais surtout parce que le fait de vous mettre en mouvement, de vous diriger dans la bonne direction créera une dynamique positive exaltante.
En réalité, ce qui aide à traverser les périodes de crise est d’avancer plutôt que d’entretenir ce qui n’a pas fonctionné dans le passé. Rester en mouvement est une des clés indispensables d’une bonne santé mentale.
De plus, si l’on ne peut pas influer de manière positive ou négative sur les éléments extérieurs qui échappent à notre contrôle, on peut décider de se focaliser sur ce qui relève de notre champ d’action. Se réorienter et chercher l’épanouissement en fait partie. Ces changements, en période de crise, vous feront voir la lumière au bout du tunnel, je vous l’assure !
Les crises créent aussi de nouvelles opportunités
Si d’apparence la période ne se prête pas au changement, en réalité, c’est là que tout peut se jouer ! En effet, face à une période d’incertitude, on peut adopter deux stratégies :
– se tenir à l’écart et observer, sans prendre de risque
– surfer sur la vague du changement et en profiter pour tenter de nouvelles choses.
En effet, une nouvelle conjoncture correspond à un chamboulement de nos manières de penser, de travailler, de consommer. Et ce nouvel ordre crée de nouvelles opportunités, du changement. Comme cela a été le cas avec le COVID et les confinements successifs qui ont modifié le monde du travail en popularisant le télétravail et le freelancing.
En période de crise, la plupart des entreprises adoptent une vision court-termiste : voir au jour le jour et geler les embauches. Rien ne vous empêche alors d’adopter la même stratégie et de tester de nouvelles choses, de nouveaux métiers. Les périodes de crises peuvent alors vous permettre de saisir des opportunités qui n’existeraient pas en temps normal, comme par exemple :
- décrocher des missions que vous souhaitez expérimenter sans engagement comme des CDD
- devenir contractuel·le de la fonction publique, notamment en devenant professeur·e des écoles
- développer une activité de freelance
Dans tous les cas, essayez d’envisager cette période de crise comme une période d’opportunités qui vient questionner vos aspirations profondes. Quand tout bouge, quand les cartes sont redistribuées, c’est aussi là que vous pouvez tout tenter et vous réinventer !