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Après un burnout à l’Education Nationale, j’ai réalisé une reconversion en sophrologie

Nina est aujourd’hui sur la fin de sa reconversion en tant que sophrologue. Avant ça, elle était professeure de SVT (Sciences et Vie de la Terre) en collège et lycée.

À ses 30 ans, elle vit un burnout qu’elle décrit aujourd’hui comme “son plus beau cadeau d’anniversaire”.

Comme beaucoup, Nina s’est donnée corps et âme dans son travail, jusqu’à ce que son cerveau et son corps disent stop. Son rétablissement a duré plus d’un an jusqu’à retrouver un équilibre et à s’engager dans une nouvelle voie professionnelle plus saine.

Histoire d’une traversée éprouvante pour retrouver l’harmonie.

“On ne peut pas vivre de sa passion”

J’ai eu comme référence une mère institutrice et un père réalisateur intermittent du spectacle. Mon père était très passionné et investi dans son travail, mais c’était bien ma mère qui “faisait bouillir la marmite à la maison”. Elle apportait la stabilité financière que lui permettait sa fonction au sein de l’Education Nationale.

Ma mère vous dirait que je dansais déjà dans son ventre et c’est tout naturellement que très jeune j’ai été attirée par les métiers artistiques. Je me voyais d’ailleurs y tenir un rôle de transmission, comme professeure de chant, de danse ou de cirque. Malheureusement l’exemple familial m’avait fait intégrer la croyance que “métier passion” ne pouvait pas aller de pair avec sécurité financière.

J’ai donc décidé de suivre un chemin plus sûr. J’ai pris exemple sur ma mère et je me suis tournée vers un domaine où j’excellais et qui me plaisait beaucoup, la biologie, dans le but de devenir professeure de Sciences et Vie de la Terre. Cela restait un métier de transmission tout en étant plus stable et sécurisant.

“C’était comme si l’univers m’indiquait que ce métier n’était pas fait pour moi”

Grande bosseuse, j’ai obtenu mon CAPES haut la main et j’ai commencé ma vie professionnelle motivée et engagée. À l’époque, je n’avais pas conscience que j’étais en train de sauter à pieds joints dans un système qui allait me lessiver.

C’est comme si tout avait été fait pour tester ma résistance : chaque année je devais refaire mes cours à cause des réformes et des nouvelles classes dont je prenais la responsabilité. J’ai été déracinée de ma ville natale pour aller enseigner en région parisienne dans des zones difficiles. A 25 ans, je devais endosser en plus de mon métier d’enseignante, le rôle de mère, grande sœur, confidente et assistante sociale pour des jeunes en grande demande affective et parfois réticents à travailler. Le tout dans un établissement où les gestes d’incivilité et de provocation étaient devenus banals, sans reconnaissance ni soutien des supérieurs.

Pendant 7 ans, ma vie n’était que travail et je n’avais quasiment aucune vie personnelle, ni activité à côté. Mes week-ends et vacances étaient dédiés à la préparation des cours et à la correction des copies de mes nombreuses classes. Je n’en voyais jamais le bout.

Après quelques années de travail excessif, mon état physique a commencé à se dégrader : je dormais très mal, j’ai développé un nerf sciatique chronique et je faisais des crises de panique dues à mon isolement et à la charge de travail. Mais je ne voulais rien voir. À mes yeux, ce n’était rien, j’étais plus forte que ça.

Je me suis retrouvée prise dans une spirale infernale : mes collègues étaient autant un soutien indispensable pour moi que des amis à porter à bout de bras. Je ne pouvais pas craquer, sinon toute notre chaîne de solidarité s’effondrait. Ma vie était comme un long tunnel dont j’attendais éperdument la sortie, une vie dans l’attente de “l’après”, que seule ma mutation dans le sud pouvait résoudre.

J’attendais cette mutation comme une délivrance, mais je me trompais. J’ai dû encore une fois m’adapter à une nouvelle réforme, à de nouveaux niveaux, cette fois dans un climat beaucoup moins solidaire. Mais toujours, je voulais donner le meilleur de moi même et tenir bon.

“Un burnout comme cadeau pour mes trente ans”

C’était en 2018, deux jours avant la rentrée des vacances de Noël, alors que j’étais une nouvelle fois en retard sur la préparation de mes cours. Je prenais mon petit déjeuner en réfléchissant à tout le travail qui me restait et d’un coup mon cerveau a arrêté de fonctionner. Puis je me suis mise à pleurer, sans pouvoir bouger de ma chaise, pendant 45 minutes.

Quand j’ai réussi à aller voir ma mère et ma sœur, elles m’ont dit que je devais absolument m’accorder une pause, mais m’arrêter était impensable pour moi. J’avais trop peur d’accumuler du retard sur mes cours et je me croyais indispensable à la réussite de mes élèves.

Finalement, comme rien que l’idée de retourner en classe me paralysait, je suis allée voir un médecin devant qui j’ai éclaté en sanglots. C’était la première fois que je laissais s’exprimer ouvertement ce sentiment de mal-être.

“Je me suis rendu compte que toute ma vie j’avais voulu rentrer dans un moule”

Le médecin m’a mise en arrêt maladie pendant 6 semaines et cet arrêt s’est prolongé pendant 6 mois, le temps nécessaire pour refaire surface, avec l’aide d’un suivi médical et psychologique hebdomadaire.

Mes séances de thérapie m’ont fait réaliser que l’Education Nationale n’était pas un système qui allait me permettre d’être épanouie. Je suis une personnalité beaucoup trop engagée et sensible, donc ce système qui nous use autant que possible n’était pas adapté à ma façon d’être.

Je n’étais cependant pas prête à perdre mon titre de professeur en démissionnant sans pouvoir faire machine arrière après. J’avais besoin de temps pour réfléchir à ce que je voulais faire de ma vie. J’ai donc demandé une mise en disponibilité pendant un an. Cela a été une grande période d’introspection où je me suis redécouverte. Je me suis rendue compte que j’avais passé ma vie à essayer de rentrer dans des cases. Après un an de récupération, j’avais enfin regagné l’envie et la force de reprendre ma vie professionnelle en main.

Une évidence m’est alors apparue : j’étais dans ce monde pour offrir de la bienveillance aux autres et les aider à se découvrir. Je me suis rappelée qu’on s’ouvrait très facilement à moi et que l’accompagnement avait toujours été une vraie vocation, déjà présente avec mes élèves. Je souhaitais mettre les enseignements de mon parcours personnel à profit et exercer un métier qui me permettrait d’aider les autres à se sentir mieux et à retrouver un équilibre dans leur vie.

“Je te verrais bien sophrologue”

Les bienfaits de l’art dans mon équilibre m’ont fait me poser la question de devenir art thérapeute mais le peu de renommé de ce métier et la peur de la sécurité financière m’ont, encore une fois, empêché de sauter le pas. Un jour, un ami m’a soufflé qu’il me verrait bien sophrologue et cette piste m’a semblé très cohérente avec ce que je recherchais.

J’aimais cette idée de repartir à l’écoute du corps et des messages qu’il nous transmet. Cette idée a pris du temps à germer et après plusieurs mois de réflexion, j’ai commencé une formation de sophrologie.

J’ai terminé ma formation au début du confinement, ce qui ne m’a pas freinée, au contraire, cela m’a offert le temps de me sentir prête à me lancer. Je vois la sophrologie comme une porte d’entrée vers une reconversion plus large, où je ne serais pas sophrologue à temps plein, mais où j’y ajouterai tout ce qui me semble utile pour se retrouver, permettre la (re)découverte de soi. Peut-être l’art thérapie !

Pour l’instant j’ai de très bons retours de mes clients et cela me permet d’être de plus en plus confiante dans la qualité de mon travail. Je reste très engagée, mais j’essaie de faire attention à mon équilibre personnel. Voir mes clientes s’épanouir et se révéler me motive à continuer sur cette voie.

Toutes les expériences que j’ai traversées ont fait celle que je suis aujourd’hui. Je ne les regrette pas mais je les retiens comme transformantes et riches d’apprentissages.

Mes conseils à une femme qui se sentirait en situation de mal-être dans son travail :

  • Soyez consciente des raisons de vos choix : face à une décision importante à prendre, regardez ce qui se joue en vous. Prenez-vous cette décision par orgueil, par peur, par facilité ou est-ce un choix de cœur ? Quelque soit la réponse, c’est Ok, c’est l’étape par laquelle vous devez passer pour avancer sur votre chemin de vie, en être consciente vous aidera à prendre une meilleure décision pour vous.
  • Observez les signes : si vous avez l’impression que votre vie professionnelle est parsemée d’embûches, cela peut être vrai ou votre propre perception d’une réalité désagréable. Dans un cas comme dans l’autre, voir votre quotidien comme un enchaînement d’obstacles perpétuels témoigne d’une dissonance entre ce que vous vivez et vos valeurs. Signe du destin ou simple perception de la réalité de votre quotidien, vous pouvez maintenant prendre une décision plus en accord avec vous-même.
  • Soyez convaincue que vous êtes déjà assez : Peut-être sera-t-il nécessaire d’entamer une nouvelle formation pour réussir votre reconversion. Mais si vous aimez ce que vous faites, alors vous êtes déjà assez. Ayez confiance en ce que vous avez à offrir : vous même !

Ce qu’on peut retenir du parcours de Nina par Roxane Régnier, fondatrice de Misfit :

  • L’impact que peuvent avoir des croyances fondées dans notre enfance : Nina a été confrontée à ce qu’on appelle en coaching des “croyances limitantes”, notamment sur le fait qu’on ne peut pas allier stabilité financière et “métier passion”. Cette croyance l’a écartée de pistes professionnelles qui auraient pu être plus adaptées à sa personnalité. Si challenger ses croyances limitantes est un travail difficile quand on est jeune, c’est un exercice que je vous conseille de faire quand vous êtes en situation d’exploration de pistes. Commencez par vous demander “sur quels faits sont basées ces croyances ?” et “en quoi est-ce toujours vrai ?”
  • L’importance d’écouter les signaux que notre corps nous envoie : comme Camille et Barbara, Nina a reçu de nombreux signaux de la part de son corps. Elle en était consciente mais a choisi de les ignorer et de les minimiser. N’oubliez pas que c’est vous qui faites l’interprétation des signaux que vous recevez, donc que votre responsabilité est engagée si votre interprétation est erronée. Soyez attentive et restez consciente du fait que notre habitude est d’écarter, fuir ou minimiser un signal qui annonce une vérité dérangeante.
  • L’objectif est d’arriver à un équilibre global entre toutes ses activités professionnelles, pas de trouver le métier parfait : quand nous nous questionnons notre vie professionnelle, nous avons tendance à avoir une approche “métier”. Or celle-ci est réductrice et nous met dans un état d’attente très élevée par rapport à une seule activité professionnelle. Comme Léa qui avait décidé de compartimenter ses activités professionnelles pour que l’une réponde à un besoin financier et l’autre à un besoin d’épanouissement, Fanny décide d’adopter une approche similaire pour son cas. C’est une excellente façon de faire qui lui permet d’enrichir sa vie professionnelle.

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