Marie est en pleine préparation du lancement de sa marque de cosmétiques bio, Maison Coeurveillé, qu’elle prépare depuis bientôt 1 an et demi. Marie a commencé à travailler sur son projet tout en ayant un job à temps plein dans le milieu de l’assurance, une organisation qu’elle a tenu pendant 9 mois d’une main de maître.
Son histoire montre qu’avec une bonne organisation et une détermination sans faille, lancer son projet entrepreneurial seule avec un job à temps plein n’est pas insurmontable !
Un grand bol d’inspiration pour nous toutes 🙂
Formée au droit pour devenir juriste, je souhaitais me spécialiser dans le milieu de la santé
J’ai suivi des études pour devenir juriste en droit de la santé. C’est un choix que j’ai fait consciemment avec plaisir et envie car le droit m’intéressait beaucoup. Je me suis vite rendu compte que c’était un milieu bouché donc je me suis dirigée dans l’assurance, toujours dans le secteur de la santé et de la pharmacie.
À la recherche de contact humain et de fonctions managériales très rapidement, j’ai vite déchanté dans mon premier emploi : je me suis retrouvée dans une usine qui brassait beaucoup de dossiers. Je suis partie au bout d’un an, ce qui représentait pour moi un échec.
Partir de mon premier emploi si tôt m’a poussée à me remettre en questions, et à me focaliser sur ce qui m’avait fait déchanter : le management. Les mauvaises expériences que j’avais vécues m’ont poussé à m’intéresser encore plus au management et j’ai vu à travers l’entrepreneuriat un moyen de développer cet axe.
Lancer une entreprise avec un job à temps plein, c’est possible !
J’ai ensuite décroché un CDD de 9 mois chez Axa qui représentait pour moi une opportunité : à la fin des 9 mois je devais trancher entre entreprendre et rester dans le salariat. Comme mes envies de développement managérial n’ont pas trouvé de perspectives de concrétisation chez Axa, j’ai commencé à travailler sur mon projet entrepreneurial à côté de mon emploi.
J’ai donc passé 9 mois pendant lesquels je travaillais chez Axa la journée et sur mon projet le soir. Je m’étais même installée dans un coworking que je ne fréquentais qu’en soirées et en weekends. Contre toute attente, quand mon équipe a appris que je travaillais sur un autre projet, ils m’ont accompagnée et soutenu. C’était une vraie chance d’avoir autant de soutien de la part de mon entourage dès le début !
Coeurveillé, le résultat d’une intuition familiale couplée à un processus rigoureux de validation
L’idée de Coeurveillé m’est venue naturellement. J’ai toujours été passionnée par le monde du soin et quand mon père est devenu agriculteur et a commencé à planter de la lavande et du thym dans le jardin, j’ai ressenti l’envie de créer une marque de cosmétiques.
Afin de suivre l’héritage de mes arrières- grands-parents botanistes, je souhaitais utiliser les plantes de notre jardin et poursuivre cette quête familiale. Dans mes expériences précédentes j’avais fait beaucoup de veille en cosmétiques donc je connaissais très bien le milieu. Ça m’a permis d’identifier rapidement que le premier produit à sortir serait une crème de jour.
Afin d’y croire à 100%, j’avais besoin que mon projet soit validé par d’autres personnes que moi. Quand Laura Acquaviva, une amie de la famille, graphiste et directrice artistique m’a dit que c’était une idée géniale, ça m’a tout de suite rassurée. Elle avait vu beaucoup de projets entrepreneuriaux se lancer donc je savais que je pouvais faire confiance à son flair.
Depuis ce moment là, je n’ai pas arrêté de travailler et quand je n’étais pas au bureau, je présentais mes maquettes et mes échantillons à des groupes de testeuses partout en France. J’essayais de ne jamais passer à l’étape d’après sans avoir validé tous les composants de ma marque : aspect, couleur, packaging, texture, prix, etc.
“Le profil type de l’entrepreneure féminine”
J’ai toujours admiré et soutenu les femmes entrepreneurs, donc je m’y connaissais déjà un peu en entrepreneuriat. Je savais à quel point le réseau est important au début d’un projet. M’insérer dans le tissu entrepreneurial local m’a beaucoup aidé dans le lancement de ma marque, ça m’a permis d’avoir les bons contacts pour commencer.
Puis au fur et à mesure que je travaillais sur le lancement, ce sont d’autres personnes qui sont venues à moi. Je travaille maintenant avec une directrice artistique, une agence de RP et des réseaux cosmétiques spécialisés.
En un an j’ai réussi à mettre en place la marque, récolter 10 000€ grâce à une campagne de crowfunding et être en pré-production. Début 2020 j’ai quitté mon équipe chez Axa avec un pincement au coeur, mais certaine que j’étais dans la bonne direction.
On m’a dit que j’avais “le profil type de la femme entrepreneure” : celle qui assure son parachute et qui se lance avec une prise de risque mesurée. En effet je me donne à fond parce que je sais que même si ce projet ne marche pas, je peux très facilement retrouver un emploi. Je saurai rebondir !
Mes conseils à une femme qui aurait envie de lancer son projet entrepreneurial :
- Trouvez votre propre organisation personnelle : identifiez une organisation qui vous fait du bien et qui vous convient à vous. Ne négligez pas les moments de détente car vous en avez besoin pour respirer !
- Entourez-vous bien : identifiez les personnes qui vont pouvoir donner créer des effets de tremplins à votre projet. Banquier, mentors, amis, collègues, etc, il y a toujours des personnes accessibles dans votre cercle proche qui pourront vous aider !
- Amusez-vous : suivre ce qui vous attire et ce qui vous fait plaisir vous aidera à ne pas douter de vous et à aller au bout de vos convictions 🙂
Ce qu’on peut retenir de l’histoire de Marie, par Roxane Régnier, Fondatrice de Misfit :
- L’efficacité de rester dans l’action et l’intensité : Marie a avancé vite car elle s’est finalement posée assez peu de questions. Embarquée dans une spirale de travail productive et intense, elle se focalisait toujours sur la prochaine étape qui faisait avancer son projet. Elle a laissé peu de place au doute, et une fois qu’elle était décidée elle n’a pas regardé en arrière. En effet, trop réfléchir peut nous immobiliser quand on souhaite lancer un projet. Ne cherchez pas à faire les choses parfaitement mais juste “à les faire”, c’est déjà bien assez 🙂
- L’impact positif d’impliquer les autres dans son projet entrepreneurial : Quand vous avez une idée, ne laissez pas la gêne ou la peur du jugement des autres vous auto-censurer. La partager est ce qui a le plus de chance de vous donner confiance et de mettre en lumière ce qui peut sembler plus bancal afin que vous puissiez l’améliorer ! En parler à d’autres personnes vous permettra aussi de faire des rencontres qui pourront s’avérer utiles pour votre projet.
- Il n’y a pas de règle pour lancer son projet : job à temps plein ou au chômage, vous seule pouvez dire quelle est l’organisation qui vous convient le mieux ! Pour certaines ce sera de garder leur emploi pour assurer sécurité financière et cadre, pour d’autres ce sera de démissionner pour pouvoir focaliser 100% de leur énergie et temps sur leur projet.
L’histoire de Marie vous donne envie de changer de vie ?
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