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non-conventionnel
Spécialisé pour les femmes 
et profils atypiques
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Comment j’ai appris à dire non après mon burnout

Tous les mois, nous écrivons des études de cas sur des femmes qui ont mené à bien des réorientations professionnelles ou ont traversé des quêtes de sens qui les ont menées vers plus d’épanouissement. Ces récits ont pour but de vous inspirer, mais aussi de vous donner un aperçu authentique et sans paillette de ce à quoi votre vie professionnelle pourrait ressembler.

Ce mois-ci, nous avons choisi de revenir sur le parcours d’Estelle que j’ai accompagnée il y a peu en bilan de compétences. Aujourd’hui, Estelle arrive à dire non et à poser ses limites. Mais ça n’a pas toujours été le cas !

Ses limites, elles ne les connaissait pas, et les a même dépassées, jusqu’au burnout. Retour sur une épopée vers la liberté.

J’apprends que "passion " rime souvent avec exploitation

J’ai toujours su que je voulais travailler dans la mode. Après mon bac ES, j’intègre l’ISEM, une école de commerce spécialisée dans les métiers de la mode. Je profite de mes trois années d’études pour découvrir cet univers qui me passionne tant. J’effectue des stages chez des petits et grands créateurs.

Mais, mes premières expériences professionnelles ne sont qu’une succession de surprises. Je découvre un monde très concurrentiel, malsain. Un monde où l’ascension ne se fait qu’au détriment des autres. Les stagiaires sont nombreux et surexploités. On joue évidemment la carte de la passion pour utiliser les gens et les exploiter. Comme beaucoup, je n’arrive pas à m’affirmer. Je me fais même insulter. Je comprends alors que l’univers de la mode est beau de l’extérieur mais très moche à l’intérieur et que “Le diable s’habille en Prada” n’est pas qu’un film. 

Alors, je décide de m’orienter vers un autre domaine ; celui de l’intérim. Mais là aussi, on exploite les gens. J’effectue un stage, enfermée dans une cave à parcourir les Pages Jaunes. Enfer pour enfer, je me dis qu’il vaut mieux évoluer dans la mode qui me plaît toujours autant.

J’intègre un Master 2 en Marketing International du Luxe et je trouve une alternance chez une créatrice de lingerie. La fondatrice est géniale et je m’éclate pendant un an même si je travaille de 8h à 22h tous les jours.

Après l’obtention de mon diplôme, on me propose un poste au SMIC malgré mes cinq années d’études. Je suis dévastée mais je refuse. 

Après de longues recherches, je travaille pendant deux ans chez un traiteur événementiel qui me donne le salaire que je mérite. Là, je retrouve un équilibre vie professionnelle et vie personnelle. Après en avoir fait le tour, je décide de partir. Je décroche un boulot auprès d’une créatrice de bijoux. 

Ma vie professionnelle ressemble à une longue descente aux enfers

Comment continuer à avancer quand l'anxiété est partout ?

Très vite, je renoue avec les travers des métiers de la mode : les horaires à rallonge, les stagiaires en grand nombre. Pas de relation client ni de commercial ; je ne gère que la partie administrative tant l’entreprise manque de structure. Je préviens ma hiérarchie que je ne resterai pas dans ces conditions… J’essaie de m’affirmer, en vain. La situation se dégrade et au bout d’un an, je quitte mon poste avec une rupture conventionnelle mais en mauvais termes avec ma direction. 

Mes parents me poussent alors à me diriger vers des grosses entreprises, où les perspectives d’évolution sont plus nombreuses. La raison me rattrape. Je deviens conseillère au sein d’une banque. Je découvre le milieu de la finance, tout aussi dénué de valeurs que celui de la mode. La pression y est énorme. Nouvellement célibataire, harcelée au travail… Ma descente aux enfers commence. Je me sens de plus en plus mal, je perds dix kilos. Mon sourire s’est éteint. Lorsqu’un matin je n’arrive pas à me lever pour aller travailler, je me mets en arrêt pour huit jours pour faire le point.

Dans ce laps de temps, j’accepte une proposition d’emploi en tant que wedding planner. L’ambiance est géniale, mes collègues aussi ! J’ai un métier qui m’anime. Mais la vie professionnelle se fait au détriment de la vie personnelle. Un jour de congé tous les dix jours, pas de pause déjeuner, des journées de 20h. Je n’ai pas de vie et pas le droit de prendre des vacances de mai à octobre.

L’entreprise est en pleine expansion et nous impose de signer cent mariages par an et par personne. Le jour où une de mes collègues s’endort sur la route, je dis STOP. Je commence à me rebeller, et ça ne plaît pas. Lorsque l’on me convoque pour un licenciement, je fais appel à un médiateur. Je trouve le courage de partir sur-le-champ en démissionnant.

Les premiers signes du burnout arrivent, mais je ne les vois pas

Je suis mentalement épuisée mais j’enchaîne immédiatement sur un autre poste : je commercialise des produits d’hygiène auprès des hôteliers et restaurateurs. 

La première année est difficile : au travail comme à la maison, j’entretiens des relations toxiques. Après avoir quitté mon compagnon, je me mets à fond dans mon boulot. Mon patron me fait confiance et j’évolue très vite. Je développe mon métier, mes missions comme je l’entends et j’y prends beaucoup de plaisir. Le milieu de l’hôtellerie et de la restauration est plein de personnes authentiques et sympas. Je m’y sens à ma place.

Mais, c’était sans compter sur l’arrivée du COVID et du chômage partiel. Les restaurateurs sont tous en pause. Je veux aider et j’ai de l’énergie à revendre. Alors, quand tous les salariés sont en chômage partiel, je suis au front et je repense l’intégralité de notre activité. Je commercialise également nos produits sur Amazon. Je n’y connais rien mais j’apprends ! Mais, lorsque les restaurants rouvrent, ma charge de travail a triplé… 

C’est là que les premiers signes de burnout arrivent mais je ne les vois pas : je tremble, j’ai des trous de mémoire, des insomnies… Un matin, mon cerveau est complètement hors d’état de fonctionner. Je ne peux plus rien faire. Mon compagnon insiste pour que je voie un médecin et que je prenne soin de moi. Je finis par accepter. Le diagnostic est posé : je fais un burnout.

 Je reste sur mon canapé, comme un légume. Je suis incapable de faire quoi que ce soit et il suffit parfois que le lave-linge sonne pour que je me mette à pleurer. Je finis par me résigner. Je me sens tellement mal que je finis par prendre des antidépresseurs et des anxiolytiques.

Apprendre à dire non après mon burnout

Avec mon bilan de compétences, j'apprends à repenser ma valeur et mes limites

Je réserve une session découverte avec Misfit pour entamer un bilan de compétences mais la coach me dit que ce n’est pas le moment. Que je dois faire le plein d’énergie. Je commence mon accompagnement au mois de juillet et ma coach m’aide à mettre les mots sur ce que je ressens. Je trouve l’accompagnement génial et révélateur et comme toujours, je me donne à 100%.

Malgré tout, je n’accepte pas ma maladie. Je commence un nouveau poste en septembre chez Metro – réputée pour sa bienveillance car c’est important pour moi… C’est tôt, mais je n’arrive pas à rester chez moi à rien faire. J’obéis aux injonctions familiales et sociétales. J’imagine aussi qu’en changeant de travail, mes problèmes seront résolus.

Malheureusement, je ne tombe pas dans le bon service ni sur le bon manager. En revanche, mes sessions d’accompagnement me permettent de m’affirmer et de comprendre les schémas dans lesquels je m’enferme. Le syndrome du sauveur et de l’imposteur, entre autres. 

En effet, c’est grâce à mon bilan de compétences que j’apprends à poser mes limites. Et à reprendre confiance en moi. Aujourd’hui, je sais qui je suis. Je crois même pouvoir dire que le burnout est la meilleure chose qui me soit arrivée. Il m’a permis d’initier un travail sur moi. D’apprendre à me mettre au premier plan pour que le travail ne soit qu’au second plan. 

Aujourd’hui, j’ai compris que pour être heureuse il fallait que je prenne soin de moi. Ma priorité, c’est moi ! J’ai envie d’être alignée, d’être maître de ma vie et j’ai l’envie de créer ma propre boîte. Une qui correspond pleinement à mes valeurs, mes codes, mes envies. Et surtout, qui garantit mon bien-être !

J’aime particulièrement l’idée d’apprendre tous les jours, de travailler pour moi, et d’être libre ! 

Les 3 conseils d'Estelle à une femme qui se sentirait en burnout :

  • Pour pouvoir être heureuse et épanouie, il faut apprendre à se connaître et à s’accepter tel·le que l’on est… Et cela demande du temps. Et du courage aussi. N’hésitez pas à le prendre et à vous faire accompagner dans cette démarche.
  • Ne pas avoir peur de sa situation et s’écouter. Ne pas avoir honte d’être en burnout et de prendre des médicaments. Si vous sentez le besoin de vous faire arrêter par un médecin, faites-le.

  • Croire en la lumière au bout du tunnel. Je sais qu’il est difficile d’appréhender les choses sous cet angle lorsque l’on est en pleine tempête. Mais je vous assure que le burnout peut être à l’origine d’opportunités et de changements très positifs ! Les épreuves sont un moyen d’apprendre et de progresser par la suite.

Ce qu’on peut retenir du parcours d'Estelle, par Roxane Régnier, fondatrice de Misfit :

  • L’histoire d’Estelle est un cas d’école malheureusement  très répandu : elle nous montre que tant qu’on ne casse pas nos schémas d’auto-sabotage, ils reviennent sans cesse, sous une autre forme. On ne peut pas espérer que les choses changent si on ne change pas nos comportements.
  • Estelle a porté pendant longtemps le syndrome de la sauveuse. Prête à tout pour aider et développer les entreprises dans lesquelles elle travaillait, elle se sentait LA femme de la situation. C’est souvent ce qui arrive quand on est en recherche de reconnaissance et qu’on a du mal à s’avouer vulnérable. Pourtant, ce mécanisme auto-destructeur conduit très souvent à l’épuisement, sans avoir généré de réelle satisfaction.

L’histoire d’Estelle vous donne envie de changer de vie et de travailler sur votre posture professionnelle ? 

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