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EN RAISON D'UN NOMBRE ÉLEVÉ DE RÉSERVATIONS CES DERNIERS MOIS,  LES PROCHAINS CRÉNEAUX DE RDV DÉCOUVERTE SONT EN JUIN                     

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DU À UN NOMBRE TRÈS IMPORTANT DE DEMANDES CES DERNIERS MOIS,  LES PROCHAINS CRÉNEAUX DE RDV DÉCOUVERTE SERONT OUVERTS EN JUIN                        

Ouvrir un centre de périnatalité : le témoignage de ma reconversion

Marine a 35 ans. Son parcours scolaire est un sans faute mais Marine n’a jamais su ce qu’elle voulait faire de sa vie. Ce qui la faisait vibrer, vraiment.

C’est la naissance de sa fille qui lui ouvre les yeux et lui donne envie de redonner du sens à sa vie professionnelle. C’est comme ça qu’est né Mamas, un centré dédié à la périnatalité en plein cœur de Toulouse.

À quoi ressemble ton parcours professionnel ?

Quand j’étais jeune, je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire de ma vie professionnelle. J’étais bonne élève et je me suis laissée porter. Ma stratégie a été la suivante : rester dans des cursus généralistes le plus longtemps possible pour ne pas me fermer de portes.

J’ai donc passé un bac scientifique avant de me lancer dans deux ans de classe préparatoire pour une école de commerce. Cette voie me paraissait être la meilleure option : un cursus large qui me permettrait de voyager. Ça, ça m’attirait ! 

À la fin de mes études, je ne sais toujours pas ce que je veux faire. Je pars en échange à Barcelone et je décroche un stage au sein des hôtels Marriott. Je suis responsable de l’organisation des événements et des séminaires organisés par l’hôtel. Finalement, le secteur du tourisme me plaît bien et j’évolue pendant sept ans dans ce domaine à Barcelone en tant que cheffe de projet. 

Les perspectives d’évolutions sont limitées et je commence à m’ennuyer… Mais en tant que toute jeune maman, j’y trouve mon compte : je peux organiser mon temps comme je le souhaite et mener de front ma carrière et ma vie familiale.

Comment as-tu eu l'idée d'ouvrir un centre dédié à la périnatalité ?

Après sept ans de vie à Barcelone, j’ai envie de rentrer à Toulouse. J’ai besoin d’être plus proche de ma famille et de mes amis. Je convaincs mon conjoint et on fait nos valises ! 

Je négocie une rupture conventionnelle. Dans ma tête, cela me donne droit à trois mois de chômage en France. L’objectif est donc de retrouver un poste à Toulouse pendant ce laps de temps. Mais arrivée en France, surprise : j’ai finalement droit à deux ans de chômage ! Ce revirement de situation a grandement contribué au lancement du projet Mamas. Mais nous y reviendrons plus tard…

Une fois installée à Toulouse, je postule en tant que cheffe de projet dans le tourisme, la coordination d’événements dans des petites entreprises ou des start-up. Mais rien ne m’emballe vraiment.

En parallèle de mes recherches, je m’interroge sur ce que j’aime, sur mes compétences, mes valeurs. Beaucoup de choses remontent… Je repense notamment à ce centre pluridisciplinaire dédié aux enfants et aux jeunes parents que j’ai fréquenté à Barcelone pendant ma grossesse. J’avais trouvé l’approche pertinente et utile. Je repense aussi à l’isolement que j’ai ressenti à la naissance de ma fille, loin de ma famille et sans relais possible. 

Petit à petit, l’idée de créer un centre dédié à la périnatalité germe dans ma tête. J’y aurais un rôle similaire à celui des mes expériences précédentes, oscillant entre coordination et administratif.

Comment as-tu géré ta reconversion professionnelle et le financement du centre ?

En mars 2020, le confinement met mes recherches de boulot en pause. Je me dédie alors pleinement à mon idée de centre autour de la maternité. J’écris un business plan, je discute avec des professionnels, je cherche des locaux… J’avance petit à petit, sans pression. Mais de fil en aiguille, je finis par abandonner l’idée d’un poste en CDI pour lancer mon propre projet.

Pour m’accompagner tout au long de la réalisation de mon projet, j’ai fait appel à la CCI de Toulouse. Ils aident les porteurs de projet à avancer dans leurs démarches, à trouver des relais locaux, des prestataires… J’ai commencé par une formation de 4 jours qui m’a aidée à dégrossir la création d’entreprise mais aussi à rencontrer des avocats, des comptables, etc. J’ai ensuite bénéficié d’un accompagnement individuel d’une heure par mois qui m’a aidée à faire le point régulièrement sur l’avancée de mon projet. 

En juillet 2021, j’ai trouvé et signé le bail du local ! Le financement du projet s’est fait grâce à trois ressources : mes économies personnelles, des prêts d’honneur via la CCI de Toulouse ainsi qu’un emprunt bancaire. Tout cela a permis d’assurer les travaux ainsi que la trésorerie nécessaire aux premiers mois d’activité.

Est-ce que tu as douté de toi et de ta capacité à entreprendre ?

En réalité, créer Mamas n’a pas été une grosse sortie de ma zone de confort. J’avais les clés et les compétences pour établir un business plan et coordonner un projet. Le projet Mamas a surtout été l’opportunité de mettre mes compétences et mon savoir-faire au profit d’un projet qui me tenait réellement à cœur.

Mais j’avais peur de m’aventurer dans un secteur très éloigné du mien et dans lequel je n’avais aucune expertise. J’avais peur de ne pas réussir à fédérer autour de mon projet ; je me répétais « Qui es-tu pour faire ça ? ».

J’ai réussi à combattre ce syndrome de l’imposteur en m’entourant de professionnels. J’ai également dépassé mes insécurités en me rappelant que mon rôle n’est pas d’accompagner les parents et les enfants mais simplement de leur proposer un lieu dédié à leur bien-être.

À quoi ressemblent tes débuts à l'ouverture du centre ?

Sportifs ! À l’ouverture du centre, les travaux n’étaient pas totalement finis alors cela a généré pas mal de stress et d’adaptation. 

En revanche, comme j’avais créé le compte Instagram plus d’un an avant l’ouverture, ça a bien aidé à y attirer du monde dès les premiers mois. 

Il y a une belle synergie entre les professionnels du centre qui font aussi la promotion du lieu et de nos activités et il y a beaucoup de mises en relation pour faire savoir ce qu’il se passe chez Mamas. Mais tout cela prend du temps : se faire connaître, bénéficier du bouche-à-oreille, se faire une place dans le milieu médical…

Un an et demi après l'ouverture, quel est ton bilan ?

Si j’ai fait face à de nombreuses charges la première année, je vois aujourd’hui une nette progression dans les chiffres et j’en suis très contente !

Mon salaire n’est pas très élevé mais j’espère pouvoir augmenter ma rémunération au cours de la troisième année d’activité. Avoir un lieu en plein centre-ville a un coût mais pour moi c’était une nécessité pour un centre comme Mamas.

Mamas ne cesse d’évoluer au gré des personnes qui fréquentent le lieu et qui me formulent des demandes. C’est là toute notre force : pouvoir s’adapter ! 

Je suis d’ailleurs en pleine réflexion pour faire évoluer notre accompagnement et proposer d’autres activités qui attireront de nouvelles personnes chez Mamas.

Les conseils de Marine à une femme qui rêve d'ouvrir son centre pluridisciplinaire :

  • Faire un business plan et se replonger dedans dès que l’on perd de vue ses objectifs et son idée première. C’est une feuille de route indispensable qui aide à se recentrer. 
  • Bien s’entourer, tant au niveau professionnel que personnel. Un bilan de compétences permet de valider là où l’on veut aller tout en étant au clair avec ses envies et ses valeurs. Cela représente un coût mais aussi une tranquillité d’esprit. Quant à l’entourage personnel, il est important que la famille accepte et comprenne les sacrifices qu’induit la mise en place d’un tel projet !
  •  Persévérer et être patiente. Rome ne s’est pas faite en un jour. Les projets entrepreneuriaux ont besoin de temps !

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