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De mère au foyer à entrepreneure dans le yoga, mon grand écart professionnel

« On a deux éducations : celle que l’on a reçue et celle que l’on se donne. » Voilà le mantra d’Hélène. Ou comment faire le grand écart entre une vie de mère au foyer et une vie d’entrepreneuse en tant que prof de yoga.

À quoi ressemble ton parcours scolaire ?

Je viens d’une famille nombreuse, très catholique. J’ai douze frères et sœurs. J’ai reçu une éducation religieuse stricte.

Les filles et les garçons n’apprenaient pas les mêmes choses à l’école. On réservait aux filles la littérature et la philosophie, en plus de leur apprendre à devenir mères au foyer. 

J’ai bon gré mal gré effectué ma scolarité avant d’intégrer une école pour devenir professeure de dessin. C’était sans grande importance puisque, de toute façon, la finalité de ma vie était le mariage.

J’ai rencontré mon mari à 19 ans et on s’est mariés deux ans plus tard. J’ai eu mon premier enfant à 23 ans. Trois autres ont suivi à 25, 27 puis 30 ans. 
Cela ne m’a pas vraiment laissé l’opportunité d’enseigner. Et puis, la carrière de mon mari nous poussait à déménager sans cesse. Difficile dans ces conditions de s’ancrer quelque part et d’exercer en tant qu’enseignante. Je me suis donc consacrée à ma vie de maman pour mes quatre enfants.

Comment t'es-tu rendu compte que tu n'étais plus à ta place ?

À 30 ans, je me réveille : j’ai envie de reprendre mes études.
Après un bilan de compétences, deux voies s’offrent à moi : la photographie ou l’immobilier. Je choisis l’immobilier pour la sécurité matérielle et financière. 

Pendant trois ans, je me forme à la construction. Je suis des cours du soir pendant qu’une nounou s’occupe de mes quatre enfants. La première année a été difficile ; ma mémoire avait perdu l’habitude de fonctionner ! Et puis j’ai retrouvé ma capacité d’apprentissage et les deux années suivantes ont été plus faciles.

Mon mari a été un moteur pour m’aider à sortir du schéma de femme au foyer. Au-delà de croire en moi, il a fait de gros efforts financiers pour me permettre de suivre ma formation tout en subvenant aux besoins de notre famille.

À l’issue de ma formation, je deviens promotrice dans l’immobilier. Je me suis sentie soudainement valorisée. J’ai réalisé que je pouvais gagner ma vie toute seule alors que ma famille m’en disait incapable. J’ai aussi évolué, fait mon chemin. Ça m’a donné confiance en moi !

Comment as-tu commencé à pratiquer le yoga ?

Pour être honnête, j’y suis allée à reculons. J’avais peur du côté religieux car je ne voulais pas retomber dans les travers de mon éducation. Mais, je cherchais une activité sportive à commencer et le yoga était la seule activité qui me permettait de ne pas porter de sac de sport – je trouvais ça affreux. Ce n’était pas assez chic pour l’avenue Montaigne où je travaillais ! 

Pour ne pas empiéter sur ma vie de famille, j’ai commencé à suivre des cours le midi. D’abord une fois par semaine, puis deux, puis trois. Je suis tombée dans la soupe comme on dit !

mere au foyer yoga entrepreneure

Quand as-tu eu envie d'en faire ton métier ? Est-ce que ça a été difficile de sauter le pas ?

L’envie n’est pas venue tout de suite. En pratiquant le yoga, j’ai gagné en confiance en moi. Au bout de cinq ans, quand j’ai vu combien le yoga m’avait transformée, j’ai ressenti le besoin de transmettre, d’enseigner cette pratique. Je me disais qu’on ne pouvait pas passer à côté d’une telle aventure ! 

À cette époque, j’ai lu une interview de François Cluzet dans Paris Match qui disait « On a deux éducations : celle que l’on a reçue et celle que l’on se donne. » Ça a été un déclic ! J’ai compris que je n’étais pas victime de mon éducation religieuse et que j’avais encore tout à construire ! J’ai alors suivi ma première formation. 

Après mon divorce, j’ai décidé de m’installer à Toulouse. Je pensais que j’allais entrer dans l’univers du yoga par la grande porte… Ça n’a pas été le cas et je me suis pris une claque ! C’est bien, ça m’a appris l’humilité. J’ai commencé par donner des cours en périphérie, en étant sous-payée. Mais je faisais beaucoup d’heures et cela m’a permis de consolider ma pratique.

Au bout d’un an et demi, j’ai eu envie d’ouvrir un lieu à moi. Mais deux studios de yoga ont ouvert leurs portes à ce moment-là dans le centre de Toulouse. J’ai alors fait le choix d’exercer dans ces studios et de créer ma clientèle. Et ça a décollé ! 

Depuis quelques mois, j’ai aussi ouvert une école qui forme des professeurs de yoga à la pratique du Vinyasa.

Comment as-tu géré l'instabilité financière ?

Quand j’ai divorcé, je gagnais 3000 euros net par mois grâce à mon métier de promoteur immobilier. Mon ex-mari et moi avons vendu notre maison ce qui m’a permis d’acheter un bien à Toulouse. 

J’ai profité de deux ans de chômage pour démarrer mon activité d’auto-entrepreneur et développer les cours de yoga. J’ai aussi gardé un pied dans l’immobilier car je gère l’immeuble familial que nous avons à Paris.

Aujourd’hui, j’ai retrouvé le même niveau de salaire que quand j’étais dans l’immobilier !

Comment as-tu réussi à dépasser tes peurs ? Ton manque de confiance en toi ?

J’ai été puiser dans tout ce que le yoga m’avait enseigné. Quand tu réalises que tu es capable de faire ce dont tu ne te pensais pas capable, tu vas encore plus loin. C’est ce qu’on apprend au yoga, à travers les postures.

Pour gagner en légitimité, j’ai choisi de travailler avec Yoga Alliance qui m’a permis d’avoir un diplôme certifié. C’est une structure qui m’a donné un cadre et c’est très important pour moi. 

Parfois, mon syndrome de l’imposteur refait surface. Alors je m’entoure des bonnes personnes pour apprendre et compléter mes connaissances. Je travaille avec une autre professeure de yoga, une chiropracticienne et une philosophe. Nos compétences se complètent et surtout cela me permet de ne pas être seule dans l’aventure.

Aujourd'hui, quel est ton bilan ?

Il m’a fallu deux ans pour vivre pleinement de mon activité. 
Je gagne environ 3000 euros entre les formations, les retraites et les cours que je donne dans des studios ou en privé. Je n’ai pas besoin de plus !

J’aime mon métier pour l’aide que j’apporte aux autres, pour la diversité des profils que je rencontre. On est tous·tes capables de faire du yoga et on a tous·tes quelque chose à y trouver, à y gagner. Je dis souvent que mon métier revient à allumer des étoiles dans les yeux des gens. Et si j’y suis arrivée, tout le monde peut le faire !

Les conseils d'Hélène à une femme qui voudrait se lancer ?

  • faire du yoga, sans hésiter !
  • se souvenir que la peur est quelque chose qui se dépasse. Elle ne dit rien de vos capacités ! Il est important de ne pas se surestimer mais la peur n’est qu’une étape vers la suite. Si on l’identifie, l’analyse et que l’on comprend d’où elle vient, alors on peut travailler dessus.
  • s’amuser, sourire et rendre la vie beaucoup plus légère. Si tu es dans une période difficile, va chercher la légèreté, la facilité. Il faut équilibrer les opposés. La vie n’est qu’une question d’équilibre.​

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