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EN RAISON D'UN NOMBRE ÉLEVÉ DE RÉSERVATIONS CES DERNIERS MOIS,  LES PROCHAINS CRÉNEAUX DE RDV DÉCOUVERTE SONT EN JUIN                     

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DU À UN NOMBRE TRÈS IMPORTANT DE DEMANDES CES DERNIERS MOIS,  LES PROCHAINS CRÉNEAUX DE RDV DÉCOUVERTE SERONT OUVERTS EN JUIN                        

Ouvrir une librairie comme reconversion professionnelle : je vous dit tout

Passionnée de lecture et d’écriture, Eva décide très jeune de devenir journaliste. Mais une fois cet objectif rempli, après quelques années passées à travailler en tant que pigiste, elle se rend compte que le rythme ne lui convient pas. Elle décide alors de suivre un autre rêve d’enfance, celui d’ouvrir sa propre librairie.

Son expérience de journaliste l’aide à investiguer et à construire une étude de marché solide pour se lancer sereinement. Aujourd’hui, son nouveau métier de libraire la challenge différemment mais lui convient davantage !

Retour d’expérience sur 2 années de reconversion, d’exploration intense et méthodique.

À quoi ressemble ton parcours scolaire ?

Depuis petite, je m’évade dans les livres. Je rendais mes parents fous vu la vitesse à laquelle je dévorais les 12 livres empruntés à la bibliothèque chaque semaine. Il fallait très rapidement y retourner. Je sais depuis toujours que je veux travailler dans un domaine en lien avec l’écriture et la lecture.

À 13 ans, je me donne l’objectif de devenir journaliste et je m’y tiens : prépa, école de journalisme et je commence à travailler. Ça me plait bien les premiers temps, j’en vis et je fais le choix de ne pas être attachée à une rédaction en devenant pigiste. Dans un coin de ma tête, il y a déjà cette idée que je serai libraire à la cinquantaine. Mais cela reste très lointain et je continue quelques années à faire des piges pour plusieurs rédactions.

Comment t’es-tu rendu compte que tu n’étais plus à ta place ?

J’ai ressenti une fatigue morale, psychologique et physique. Mais objectivement c’est tout un ensemble de raisons qui m’a fait remettre en question mon métier.

Déjà, le rythme était complètement fou, je travaillais souvent le soir et le week-end. Je commençais à m’épuiser. Et puis, en tant que journaliste, il faut parfois aller chercher la petite bête lors des interviews, ne pas être complaisante. D’un naturel très gentille, je n’aimais pas ça.

En résumé, c’était une vie stressante qui ne me correspondait pas.

Quel a été le déclic pour changer de voie ?

J’ai eu un début d’épuisement et, tout de suite après, j’ai été malade, mon corps a dit stop. J’ai dû m’arrêter de travailler et ces 2 semaines d’arrêt ont été le moment propice pour une remise en question.

Je me suis alors reconnectée à mes envies, mes rêves de jeunesse et mes besoins. J’ai commencé à réfléchir au projet de lancer une librairie.

Il faut savoir aussi que pendant mes premières années en tant que journaliste, prise dans le tourbillon du travail, j’avais oublié de prendre le temps de lire autre chose que des articles. C’est L’ombre du vent de Carlos Ruiz Zafón qui m’a redonné goût à la lecture de romans et j’ai repris petit à petit cette habitude, puis de plus en plus, jusqu’à faire renaître cette idée.

Comment t'es-tu lancée ?

Je me suis d’abord informée, j’ai fait beaucoup de recherches, interrogé des libraires, j’ai multiplié les contacts. L’envie se précisait et j’ai commencé à nourrir une étude de marché solide.

Ensuite je me suis intéressée à l’école de la librairie avec la formation “créer ou reprendre une librairie”. Elle était courte, 2 semaines de stages et 2 semaines en école, ça m’allait bien. Au départ, je comptais la faire pour pouvoir obtenir des subventions, mais ça m’a apporté beaucoup plus ! Ça m’a permis de tester en réel le métier en faisant des stages et, là, révélation ! J’étais debout, à réceptionner des cartons, ranger des livres, j’étais enfin en mouvement ! Ça venait confirmer tout ce que je rêvais de faire.

En parallèle, je m’étais renseignée sur les villes qui cherchaient à faire implanter une librairie et qui offraient des subventions ou des loyers avantageux pour cela. Mais finalement, comme je voulais me rapprocher de ma famille, j’ai découvert la ville de Meximieux qui avait un local à visiter. J’ai visité les lieux et je suis directement tombée amoureuse. J’ai déposé un dossier et ça a marché !

Et après ? Comment t’es tu préparée ?

J’ai demandé une subvention à la Région, c‘était très lourd en volume de travail. Puis tout s’est enchaîné : le déménagement, les travaux d’aménagement, l’ouverture de comptes chez les gros fournisseurs, choisir un logiciel de gestion… Et enfin j’ai constitué le stock, près de 3000 livres. Ça a duré plus d’un mois pour que ce soit bien fait, mais c’était utile ! C’est important de connaître tout son stock, de bien choisir ce qui nous plaît, de ne pas passer à côté d’incontournables, d’identifier les nouveautés qui marchent, là aussi je me suis beaucoup renseignée.

Comment as-tu géré l’instabilité financière de ta reconversion ?

Ça a bien démarré, la clientèle était au rendez-vous. J’étais sécurisée les premiers temps avec des indemnités Pôle Emploi et surtout la subvention qui m’a bien aidée.
Pour la suite, même si dans le commerce tout peut arriver, je suis plutôt sereine, beaucoup plus que quand j’étais pigiste. C’est plus facile, je ne sais pas pourquoi. Sûrement parce que je suis à ma place !

Aujourd’hui, quel est ton bilan après 1 an et demi d’activité ?

Après 1 an et demi, je me sens super bien. J’ai toujours des périodes de doutes, des peurs, mais je sais que beaucoup sont irrationnelles et que de toute façon dans la vie rien n’est sûr !

J’adore mon quotidien, mes tâches plus manuelles et concrètes, ranger, réceptionner, être dans l’action, ça permet de reposer la tête. Puis je prends le temps de passer des soirées à lire !

La clientèle me fait confiance, au démarrage, elle était ravie que j’ouvre cette librairie et maintenant, elle apprécie mes conseils. Je suis confiante pour la suite.

Les conseils d'Eva à une femme qui rêve d'ouvrir sa librairie :

  • Bien travailler son étude de marché, multiplier les sources (sur l’Insee par exemple il y a beaucoup de matière) et se fier aux chiffres plusieurs années car certaines années ne sont pas représentatives selon les événements. Cette étude sert à calibrer son projet, pour vérifier que ça tient la route. Ça ne doit pas être seulement pour obtenir des subventions ou des prêts.
  • Pour tenir un commerce, il faut aimer le contact, être à l’aise avec les gens, partager ses lectures, conseiller et pas seulement lire. Et si on est pas sûr·e, on peut tester avec des stages !
  • Se remettre en question, explorer plusieurs options, s’ouvrir aux suggestions et choix des clients, ne pas juger le lectorat et toujours s’y adapter.
 
Photo@Julie Ray

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