Vous n’êtes pas seul·e !
Près des deux tiers des salarié·es français·es (64 %) déclarent ressentir du stress au travail au moins une fois par semaine. Un chiffre en augmentation par rapport à la période pré-pandémique début 2020 (55 %), selon l’enquête intitulée « People at Work 2022 : l’étude Workforce View » d’ADP.
Ces chiffres sont assez effrayants lorsque l’on sait les conséquences que peut avoir le stress sur notre santé et notre vie de manière plus générale. Alors comment réduire son niveau de stress au travail ? Quelles actions concrètes peuvent nous aider à être moins stressé·e ?
Ajuster ses objectifs
Un des premiers facteurs de stress au travail est lié aux objectifs qu’on se donne ou qu’on nous impose. Très souvent, ils sont beaucoup trop ambitieux et irréalistes par rapport aux moyens et ressources que nous avons à notre dispositions. Ces ressources peuvent être temporelles, intellectuelles, organisationnelles, financières…
Cette inadéquation entre des objectifs inatteignables et des moyens limités crée alors de la pression, de la charge mentale et du stress.
Si vos objectifs ont été imposés par votre hiérarchie et que vous constatez qu’ils sont inatteignables, il est nécessaire de demander à les réajuster. Selon la loi, votre employeur n’a le droit de vous fixer des objectifs de manière unilatérale uniquement s’ils sont “réalistes et adéquats”.
Si c’est vous-même qui vous fixez des objectifs beaucoup trop ambitieux (coucou les wonder women), une bonne façon de lâcher prise est d’en discuter autour de vous. Souvent, nos proches nous aident à revenir à un référentiel plus réaliste et à réajuster nos objectifs en fonction des ressources que l’on a à notre disposition. N’oubliez pas que les meilleurs objectifs sont les objectifs “SMART” : Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporellement définis.
Si malgré des objectifs plus réalistes vous avez encore du mal à évacuer le stress, vous pouvez utiliser la matrice d’Eisenhower qui vous aidera à éliminer des taches qui vous surchargent. Elle permet de classer et de prioriser ses tâches afin d’organiser efficacement sa semaine et ses temps de travail.
Prendre du recul par rapport à la pression extérieure
Il se peut aussi que votre stress soit causé par des collègues désorganisé·es, pressurisant·es, émotionnellement immatures ou même maltraitant·es.
Dans ce cas, un petit rappel s’impose : vous n’êtes pas responsable de l’état émotionnel des autres et même s’ils/elles déversent leur colère ou leur stress sur vous, ce n’est pas à vous de résoudre leurs problèmes.
Votre rôle est de vous concentrer sur votre travail, et tant qu’il est fait de manière professionnelle, vous avez totalement le droit de poser vos limites et de vous distancer des réactions émotionnelles de vos collègues. Par exemple, en formulant vos propos tels que “Je comprends que tu sois stressé·e, mais j’ai besoin de rester concentré·e pour avancer.” ou en vous répétant : “Ce stress ne m’appartient pas.”
500 idées de métiers en fonction de votre profil RIASEC
Téléchargez notre guide des métiers pour trouver votre voie professionnelle !
Dédramatiser et prendre du recul
Plus vous avez la tête dans le guidon et plus vous augmentez le risque de stress. Quand on ne pense qu’au travail, on a plus tendance à dramatiser la moindre erreur ou situation qui ne s’est pas passée comme prévue. Alors essayez autant que possible de replacer le travail à sa juste place.
Lorsque je travaillais dans le marketing en cosmétiques, on pouvait parfois passer des heures à s’interroger sur la couleur parfaite d’un rouge à lèvres. Dans ce référentiel, c’était une question cruciale. Sur une échelle plus générale, cela devenait déjà plus anecdotique, voire absurde. Quand on change de référentiel, on parvient déjà un peu mieux à prendre du recul sur ce que nous faisons et à réduire considérablement le stress.
N’hésitez pas aussi à avoir des activités qui réduisent le stress en dehors de vos horaires de travail comme du sport, des activités créatives, ludiques ou collectives.
