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EN RAISON D'UN NOMBRE ÉLEVÉ DE RÉSERVATIONS CES DERNIERS MOIS,  LES PROCHAINS CRÉNEAUX DE RDV DÉCOUVERTE SONT EN JUIN                     

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DU À UN NOMBRE TRÈS IMPORTANT DE DEMANDES CES DERNIERS MOIS,  LES PROCHAINS CRÉNEAUX DE RDV DÉCOUVERTE SERONT OUVERTS EN JUIN                        

Femmes au travail : quels sont nos droits acquis et combats restants ?

Savez-vous que les femmes ont officiellement le droit de travailler sans le consentement de leur mari seulement depuis 1965 ?

Eh oui, cela fait à peine 60 ans !

Si depuis cette date, nos droits et notre situation ont considérablement changé, il reste un long chemin devant nous pour atteindre l’égalité (source).

À l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre du 8 mars, faisons un point sur nos droits acquis en tant que femmes dans le monde du travail et les combats qu’il nous reste à mener.

De belles avancées sur le plan législatif

La loi va de plus en plus dans notre sens et on s’en réjouit. Parmi les avancées de ces 20 dernières années, on peut noter :

  • En 2006, la loi pour l’égalité salariale est renforcée notamment en visant la suppression des écarts de rémunération dans un délai de cinq ans.
  • En 2016, une loi oblige d’intégrer l’interdiction de tout agissement sexiste dans le règlement intérieur des entreprises.
  • L’index de l’égalité professionnelle est mis en place en 2018 : toutes les entreprises de plus de 50 salariés doivent le calculer au regard de plusieurs critères. Des sanctions sont imposées si cet index est trop faible.
  • En 2021, cet index est étendu à l’enseignement supérieur et un quota de 40% de femmes au comité d’exécution des grandes entreprises est imposé.
  • On peut aussi noter le rallongement du congé paternité, porté de 14 à 28 jours en 2021, ainsi que d’autres mesures pour faciliter l’indemnisation des congés de paternité et de maternité.
  • Un congé spécifique de 5 jours a également été instauré en 2023 pour l’annonce d’un handicap, d’une pathologie chronique nécessitant un apprentissage thérapeutique ou d’un cancer chez l’enfant d’un salarié·e.
  • Et depuis début 2024, nous avons le droit à un congé pour fausse couche et ce, sans délai de carence, ainsi qu’une protection du contrat de travail dans les semaines qui suivent.

Et sur le plan plus personnel, on peut bien sûr parler de la récente inscription dans la Constitution de la liberté des femmes à avorter !

Pour autant, on se rend compte qu’il reste beaucoup à faire quand on regarde nos voisins l’Islande, la Suède ou l’Espagne, beaucoup plus avancés en termes de droits sociaux, comme par exemple la récente loi sur le consentement votée en 2022 en Espagne. 

Une réalité sur le terrain loin des standards exigés par la loi

Sur beaucoup de sujets, la réalité est malheureusement encore très loin de la législation.

Si les femmes sont majoritairement plus diplômées (42% entre 25 à 64 ans sont diplômées du supérieur contre 37% des hommes en 2020 selon l’INSEE), elles sont pourtant moins nombreuses parmi les cadres (elles représentent 43% des cadres contre 57% des hommes). Encore beaucoup de femmes me confient aussi avoir été mises au placard à leur retour de congé maternité.

Les écarts de salaire persistent : en 2021, les femmes gagnent 24% de moins que les hommes dans le privé, selon l’INSEE. Et au sein des couples hétérosexuels, l’écart de richesse entre les hommes et les femmes se creuse : les femmes avaient un patrimoine de 7 000 € inférieur à celui de leur conjoint en 1998, alors qu’en 2015, ce même écart était de 24 500 €.

Je ne compte plus le nombre de propos sexistes entendus et jamais sanctionnés. Qu’on m’explique qu’il faut que je porte des soutien-gorges, des jupes ou que je m’épile n’a pas sa place dans un bureau, ni ailleurs. La liberté des femmes à disposer de leur corps n’est que peu présente dans les lois, et encore moins dans les imaginaires collectifs.

Dans les média audiovisuels, les femmes ne représentent qu’un tiers du temps de parole. Dans le milieu du cinéma, 2 réalisatrices détiennent un césar sur 49 cérémonies à ce jour. Et dans le secteur de la musique, seulement 17% des groupes de musique ont une femme pour leader selon le CNM.

 La situation dans d’autres milieux est encore plus dramatique, comme pour ces femmes d’agriculteurs qui ont aidé toute leur vie leur mari sans pouvoir être déclarées et ne bénéficient aujourd’hui que d’une retraite minimale. 

Et je ne parle même pas du travail reproductif et domestique majoritairement exercé par les femmes qui mériterait d’être valorisé financièrement.

Alors, que faire à mon échelle ?

Déjà, vous avez tout à fait le droit d’être fatiguées ou en colère à force d’essayer de sensibiliser les autres et de faire de la pédagogie. Mais si vous voulez agir, voici quelques pistes pour rester dans l’action ou être de bonnes alliées :

  • Militer, dans des associations ou des collectifs. À plusieurs, on peut porter des actions plus fortes et percutantes.
  • Dénoncer les abus et surtout soutenir les personnes qui dénoncent les agissements sexistes, le harcèlement, les mises au placard post-partum, etc. Les “fausses plaintes” sont une extrême minorité (3 à 4%) et encore aujourd’hui les femmes prennent beaucoup plus de risques à parler qu’à se taire, car des idées reçues sur le sujet sont encore trop présentes.
  • Vous renseigner sur vos droits, les faire valoir et en parler autour de vous.
  • Sensibiliser sur les violences sexistes et sexuelles au sein de votre entreprise et demander des formations aux RH pour toute l’entreprise. De nombreuses associations proposent ce type de formation, comme la petite dans le milieu culturel par exemple.
  • Demander à votre employeur de réfléchir au congé menstruel (exemple inspirant ici) et de se positionner pour plus de droits sociaux (congés supplémentaires pour enfant malade, rallongement congé paternité, congé pour avortement…).
  • Et si possible, quitter, fuir, boycotter les entreprises qui ne respectent pas vos droits fondamentaux ou freinent à avancer sur ces sujets.

Dans ces propositions aucune solution miracle bien sûr, alors prenez bien soin de vous ! Et sachez qu’œuvrer en collectif, échanger avec des personnes qui vivent les mêmes choses que vous et cultiver la sororité vous donnera de la force au quotidien. Même quand vous vous retrouverez seule dans des situations compliquées, vous vous sentirez plus en confiance.

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