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Le manque de confiance en soi chez les femmes managers

Selon une étude Yougov pour Capital / Management, 62% des managers se disent victimes du syndrome de l’imposteur

En effet, devenir manager peut s’apparenter à une consécration. C’est LE poste convoité. Il sous-entend une reconnaissance, une valorisation sociale, un revenu.

Mais avec ce joli package, surviennent également les doutes, les remises en questions et parfois un rôle qu’on a du mal à endosser. Non, les managers ne sont pas épargnés par les questionnements incessants sur leur légitimité. 

Alors, pourquoi les managers sont-ils plus sujets au syndrome de l’imposteur ? Quels sont les risques ? Et quels sont les conseils à mettre en pratique pour sortir du sentiment d’imposture ?

Le manque de confiance en soi chez les femmes managers

Être manager ou adopter une nouvelle posture du jour au lendemain

Le syndrome de l’imposteur est un mécanisme qui survient en fonction d’une place que nous occupons au sein d’une entreprise ou de la société. Il est lié à la peur d’être démasqué·e, le sentiment de ne pas être à sa place. 

Lorsque l’on devient manager, on est propulsé·e dans une posture de supériorité. On devient une figure de la hiérarchie qui a une ascendance sur le reste de l’équipe. Une figure qui doit prendre des décisions et qui représente le pouvoir ! 

Sauf que cette posture peut engendrer beaucoup de questionnements. En effet, un changement de place au sein de l’entreprise peut créer un sentiment d’illégitimité : pourquoi moi et pas un·e autre ? Quel est mon rôle par rapport aux autres ? Est-ce que j’ai les compétences requises ? Comment dois-je me positionner ?

Avant de créer Misfit, j’ai été promue manager. Ce changement s’est fait sans trop d’explications. Du jour au lendemain, j’ai dû manager mes collègues qui étaient devenu·e·s des ami·e·s et j’ai particulièrement souffert de ne plus être sur un pied d’égalité avec eux. Je suis devenue “la boss”, celle qui devait leur dire quoi faire ou les conseiller. Et mon sentiment d’illégitimité est monté en flèche ! 

Devenir manager c’est aussi devenir un·e expert·e

Devenir manager c’est aussi endosser un rôle d’expert·e. En effet, le manager est une personne référente, capable de répondre aux questions de son équipe, de la faire monter en compétences, prendre des responsabilités et donner des directives.

Au-delà des responsabilités qu’il représente, le rôle de manager est d’autant plus pressurisant à cause de deux facteurs :

  • le salaire. En effet, devenir manager s’accompagne souvent d’une augmentation. Ce paramètre ajoute à la pression générale. Notre cerveau va faire un raccourci : si l’on me paie plus, je dois faire plus ou prouver encore plus ce que je vaux.
     
  • le manque d’accompagnement. Lorsque l’on devient manager, on n’est pas outillé·e ; très peu d’entreprises proposent une formation en interne pour pouvoir endosser ce nouveau rôle.

À mon sens, ce second point est très important. Il n’existe pas de diplôme ou de certification pour devenir manager. Or, sans outils concrets, il est fort probable que le ou la manager se sente démuni·e et développe un sentiment d’illégitimité

D’ailleurs, cette absence de diplôme ou de certification explique pourquoi le moment où l’on devient manager est flou. Il n’y a pas d’examen, pas de norme qui puisse valider notre capacité à exercer ce rôle. Une étude OpinionWay souligne d’ailleurs les disparités entre les profils de managers et met avant que seuls 54% d’entre eux ont demandé à le devenir.

Ainsi, sans référentiel commun ou tangible pour valider des compétences, difficile d’avoir confiance en ses qualités et de se sentir à sa place.

Le manque de confiance en soi chez les femmes managers

Pourquoi le syndrome de l’imposteur peut comporter des risques ?

Pour faire face au syndrome de l’imposteur, on développe des stratégies de compensation ou d’évitement. C’est ce qu’on appelle le “cercle de l’imposture”. Dans le cas des managers, on peut identifier quatre risques majeurs liés au syndrome de l’imposteur : 

  • le burnout. Pour prouver sa valeur et justifier sa place, le ou la manager va mettre en place un mécanisme de sur-investissement, de travail acharné. Cette posture va conduire à accepter encore plus de responsabilités, créant alors d’autant plus de stress et de sentiment d’illégitimité. Or, cette attitude peut très vite conduire à l’épuisement professionnel, au surmenage.
     
  • une difficulté à s’affirmer. En effet, lorsque l’on se sent imposteur, il est difficile de communiquer, de dire ce que l’on ressent et de poser ses limites. Mais à être trop gentil, on se fait marcher sur les pieds et on ne se fait pas respecter. Dès lors, cette incapacité à poser ses limites sera appréhendée comme la confirmation que l’on n’est pas fait pour être manager.
     
  • un isolement. Devenir manager, c’est changer de position au sein de l’entreprise. Et donc, peut-être perdre quelques collègues et allié·e·s en chemin. Ce changement de position peut engendrer un fort sentiment d’isolement. Sans collègues sur lesquels compter, le ou la  manager peut s’isoler, avoir le sentiment d’être incompris. Ce qui alimente encore plus le sentiment d’imposture.
     
  • jouer un rôle. Lorsque l’on se sent imposteur, on va vouloir se protéger, éviter d’être démasqué quant à son manque de confiance. Ainsi, on va adopter une personnalité qui n’est pas la sienne. On va jouer un rôle pour ne pas perdre la face. Or, l’authenticité est ce qui génère confiance et bienveillance chez les autres. En jouant un rôle, on enclenche une dynamique négative où l’on ne pourra pas développer des compétences d’un·e bon·ne manager.

Trois conseils si vous êtes manager et que vous ressentez un syndrome de l’imposteur

Pour en savoir plus sur le syndrome de l’imposteur, je vous invite à relire cet article et à faire le test de Clance afin de savoir si vous en souffrez.

Si tel est le cas, voici trois conseils pour vous aider à vous débarrasser du sentiment d’imposture en tant que manager

Tout d’abord, essayez de relativiser la portée de votre rôle. En effet, manager ce n’est pas porter son équipe à bout de bras. C’est avant tout organiser, coordonner et prendre des décisions. Il ne s’agit pas d’être irréprochable et d’avoir réponse à tout. On peut même adopter un management où l’on demande du soutien et des conseils à son équipe. Dans cette dynamique, on appréhende alors l’entité comme un tout qui fonctionne ensemble et pas de manière cloisonnée entre les managers et les managés. 

De plus, comme il n’existe pas d’examen pour devenir manager, les raisons de la promotion peuvent être floues. Pour comprendre les raisons de ce choix, vous pouvez interroger votre hiérarchie. Quelles ont été les forces identifiées chez vous pour cette promotion ? Pourquoi vous et pas un·e autre ? Cet entretien pourra vous conforter dans votre rôle. En revanche, si votre hiérarchie n’est pas capable de vous expliquer son choix, cela témoigne peut-être d’une inadéquation entre vous et le rôle que l’on vous a imposé. Si vous n’avez pas envie d’endosser ce rôle et qu’on ne vous explique pas pourquoi vous êtes le meilleur choix possible, vous avez le droit de le refuser ! 

Enfin, n’hésitez pas à demander du soutien en interne : il est important que votre entreprise vous accompagne dans ce nouveau rôle. Pour contrer le sentiment d’imposture, vous pouvez demander des sessions de coaching ou d’accompagnement qui vous permettront d’avoir les clés pour affronter les situations. C’est pourquoi chez Misfit, nous avons créé un accompagnement spécialisé pour développer votre confiance en soi au travail et combattre votre syndrome de l’imposteur.

 Je finirai cet article en vous rappelant qu’être manager n’est pas une fin en soi. Il y a d’autres manières d’obtenir des promotions ou un statut d’expert. Cette promotion ne doit pas être acceptée pour avoir une ligne supplémentaire sur son CV. Être manager est un changement bouleversant qui n’est pas à prendre à la légère. Et qui ne s’apprend pas tout seul non plus ! 

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