Que ce soit un congé parental qui vous éloigne de l’emploi, un licenciement, un échec entrepreneurial, un manque de diplôme ou un arrêt maladie longue durée, beaucoup de situations créent cette impression d’être bon·ne à rien ou d’être un·e raté·e quand on pense à sa vie professionnelle.
Cette faible estime de vous ne doit pas vous bloquer dans vos projets ou vos ambitions ! Il est totalement possible de changer de regard sur soi et de devenir plus à l’aise avec le fait de se valoriser.
Voici quelques conseils utiles si vous vous reconnaissez.
Changer de regard sur soi après avoir vécu un licenciement ou un échec professionnel
Les échecs professionnels tapent directement dans notre ego. Difficile de se valoriser et de se sentir bien dans ses baskets après avoir vécu un licenciement, un échec entrepreneurial, un burnout ou une rupture de sa période d’essai.
Pour vous aider à relativiser, rappelez-vous qu’un “échec” est multifactoriel : vous n’êtes pas la bonne (ou la seule) personne à blâmer, car c’est un contexte spécifique qui a conduit à cet événement. En ce moment par exemple, beaucoup d’entreprises font des licenciements économiques ou rompent des périodes d’essai à cause de l’inflation, de la hausse du prix des matières premières et de la crise économique. De ce fait, beaucoup de personnes font des burnouts, conséquence logique de l’augmentation de la pression, du stress et des effectifs non remplacés.
Soyez bienveillant·e envers vous-même et ne prenez sur vos épaules que votre propre responsabilité. Peut-être que vous auriez pu mieux faire, mais peut-être aussi que vous avez fait de votre mieux avec les informations que vous aviez à ce moment-là.
Tirez-en des apprentissages, prenez du recul et remettez cet échec à sa place, comme un événement ponctuel qui ne reflète pas votre vie entière. Si vous sentez que cet échec professionnel vous retient, un accompagnement thérapeutique ou un bilan de compétences pourra vous aider à aller de l’avant.
Changer de regard sur soi alors qu'on n'a pas (ou peu) de diplômes
Vous n’avez pas (ou pas beaucoup) de diplômes, ou vous complexez sur votre niveau d’études ? Ce n’est pas étonnant ! Les français·es adorent les diplômes et les mettent beaucoup en avant, si bien qu’ils/elles ont tendance à s’identifier à leurs diplômes et certifications. D’autant plus qu’il est très facile de se comparer à quelqu’un d’autre en prenant comme référentiel le niveau et le nombre de diplômes obtenus.
Mais les diplômes ne vous définissent pas ! S’ils facilitent certaines évolutions professionnelles, ce ne sont pas les seuls critères regardés. En effet, si le diplôme a beaucoup d’impact en début de carrière, il en a de moins en moins plus on gagne en expérience. Après 5 à 10 ans de vie professionnelle, vos expériences feront bien plus la différence que vos diplômes. N’hésitez pas à les mettre en avant lors de vos entretiens.
Si vous vous sentez freiné·e dans votre évolution professionnelle, pensez à la formation continue, beaucoup plus accessible que certains diplômes à l’aide du CPF, ou des solutions de financement de la formation en entreprise (notamment les OPCO). Comme tout le monde ne se forme pas en continu, c’est un point sur lequel vous pouvez faire la différence.
Enfin, si vous vous sentez complexé·e, pensez à la VAE (valorisation des acquis de l’expérience). Finançable via CPF, c’est un processus qui permet de transformer vos expériences professionnelles en l’équivalent diplôme. C’est long, mais ça peut valoir le coup si vous avez exercé un métier pour lequel vous n’étiez pas diplômé·e à la base et que vous souhaitez avoir une reconnaissance officielle.
Changer de regard sur soi alors que ça fait longtemps qu'on est éloigné de l'emploi
Vous n’avez pas eu d’emploi rémunéré mais vous avez pris un congé parental, un congé sabbatique ou bien vous étiez en arrêt maladie ou en recherche d’emploi ?
Ok, vous n’avez pas travaillé pour une structure identifiée, mais cela ne veut pas dire que vous n’avez pas forcément travaillé pour vous ou pour la société. La recherche d’emploi ou la convalescence est un travail que vous faites pour vous. La maternité est un travail que vous faites pour vos enfants mais aussi pour la société (oui, vos enfants seront des forces de travail plus tard !)
Pour ces raisons, sortez de la culpabilité : malade, fatigué·e, enceinte, jeune maman, aidant·e d’un·e proche ou en train de réaliser un projet de vie qui vous tenait à coeur, vous avez le droit de prendre du temps pour faire autre chose que travailler dans le cadre d’un emploi rémunéré.
Vous n’avez pas à avoir honte de la raison pour laquelle vous vous êtes éloigné·e de l’emploi, au contraire, essayez de la valoriser le plus possible. Que ce soit en entretiens d’embauche ou lors de discussions entre collègues ou amis, ne laissez pas les autres vous dire que vous n’avez “rien fait”, ou que vous avez été “passif·ve” pendant ces années ou mois d’éloignement du monde professionnel. Les laisser dire ça ou poser ce regard sur vous entretient la dévalorisation de soi. À l’inverse, expliquez leur les bienfaits de cette pause professionnelle, ce que ça vous a apporté ou en quoi c’était nécessaire pour vous.