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BILAN DE COMPÉTENCES NON-CONVENTIONNEL SPÉCIALISÉ POUR LES FEMMES ET LES PROFILS ATYPIQUES                 

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DU À UN NOMBRE TRÈS IMPORTANT DE DEMANDES CES DERNIERS MOIS,  LES PROCHAINS CRÉNEAUX DE RDV DÉCOUVERTE SERONT OUVERTS EN JUIN                        

Comment j’ai défié les codes et je me suis reconvertie dans la cartomancie

La cartomancie n'est pas une filière proposée à la fin du lycée.

Pourtant, déterminée et passionnée, Marie a décidé d’en faire son métier.

Elle nous raconte son parcours de reconversion haut en couleurs, ses doutes et ses difficultés. 

Bonjour Marie, peux-tu nous parler de ton parcours scolaire ?

Je n’ai jamais réussi à me projeter dans l’avenir. Après mon bac, j’ai intégré une prépa littéraire puis un cursus universitaire en management des organisations culturelles en vue de bosser dans l’art contemporain.

Je voulais être chargée de relations avec les publics ou en communication culturelle. Pour ces métiers-là, il faut souvent s’installer à Paris mais je suis très attachée à ma terre et j’ai fait le pari de trouver un poste dans ma région. 

À la fin de mes études, il y avait beaucoup de nouveautés culturelles à Toulon et ça me semblait être un bon indicateur.

Quand as-tu senti que tu n'étais plus à ta place ?

J’ai travaillé dans des salles de concerts, pour des festivals, des structures d’art contemporain… Mais dans les villes comme Toulon, il n’y a pas beaucoup de turn-over sur les postes culturels. Je n’ai jamais réussi à avoir le type de poste auquel j’aspirais ; j’étais toujours embauchée en tant que médiatrice ou agent d’accueil et cela a été une première désillusion. 

 

J’étais frustrée d’avoir un diplôme et de décrocher un poste en-deçà de mes compétences. Je trouvais mon métier utile mais pas suffisamment épanouissant. C’est cette frustration qui m’a fait me rendre compte que j’avais envie de plus.

Comment as-tu découvert la cartomancie ?

J’ai toujours eu la passion des cartes. J’ai commencé à faire des tirages au lycée, pour mes amis ou moi-même, avant de mettre cette passion de côté pendant mes études. Lors d’un voyage au Brésil, j’ai pleinement renoué avec ce qui m’animait réellement : l’ésotérisme. 

Il y a quelques années, alors que je travaillais dans une fondation d’art contemporain, j’ai découvert le Tarot de Marseille. J’ai eu une sensation très forte et des rendus très pertinents. Mes collègues étaient mes cobayes mais à cette époque-là, je n’ai pas envisagé en faire mon métier. Je ne le voyais pas comme tel et je ne me sentais pas à la hauteur.

Quel a été ton déclic pour te lancer ?

L’ésotérisme a commencé à prendre de plus en plus de place dans ma vie et, en 2019, je me suis formée à la numérologie. Je terminé la formation pile à la veille du confinement. J’ai profité de cette période de “pause” pour me faire la main. J’ai multiplié les entraînements et j’ai reçu des retours tellement positifs que, pour la première fois, je me suis dit :  et si je me lançais?

J’entrevoyais la possibilité de vivre de quelque chose où je me sentais utile et qui m’animait réellement. 

En parallèle, durant le confinement, il y a eu comme un essor de l’ésotérisme sur les réseaux sociaux. Le fait de voir des personnes presque novices utiliser l’outil m’a aidée à relativiser.

À quoi ressemblent tes débuts ?

En octobre 2021, je crée mon statut d’auto-entrepreneur. À cette époque-là, je suis toujours en poste et je profite de ma stabilité financière pour fixer des tarifs pour mes consultations, créer mon compte Instagram et l’animer. 

En octobre 2022, j’y vois plus clair : je vais avoir 30 ans, mon CDD va bientôt se terminer, ce qui me laisse quelques mois de chômage pour payer mon loyer et vivre pleinement de mes tirages.

Tout ne s’est pas passé comme prévu ensuite car peu après la fin de mon CDD, je suis tombée enceinte. Je n’ai pas pu mettre toute l’énergie que je souhaitais dans mon activité de cartomancienne car j’ai privilégié ma maternité. 

Pour pouvoir continuer à proposer des tirages, j’ai adapté mes services : j’accepte moins de consultations et je fonctionne beaucoup par écrit ou en visioconférence. Cela me permet d’être disponible pour mon enfant tout en maintenant le lien avec les cartes. Je me suis également formée à l’astrologie pour pouvoir étendre mon offre. 

Je trouve des consultations essentiellement par les réseaux sociaux. Mais le bouche à oreille commence à faire son travail  ! 

Comment gères-tu l'instabilité financière pendant cette transition ?

Aujourd’hui, je retire environ 500 euros de CA mensuel grâce aux tirages. Entre mon congé maternité et mon chômage, j’ai encore quelques mois pour stabiliser mon activité. 

En attendant, mon conjoint prend le relais financièrement. Je ne vis pas très bien le fait de ne pas pouvoir participer à la même hauteur que lui à la vie de notre famille. Je n’ai pas grandi avec l’idée de me faire entretenir par un homme et j’ai toujours voulu être indépendante. Mais je sais aussi que cette période n’est que transitoire.

Comment les autres personnes voient-elles ton métier ?

Ce métier suscite une sorte de fascination chez les gens. Il y a énormément de clichés et d’imaginaire attachés à la cartomancie. Les gens ont parfois peur ; ils s’imaginent que je lis en eux…

Ce côté fascinant est parfois lourd à porter. J’aimerais qu’on ne me prête pas des pouvoirs magiques que je n’ai pas. Je comprends tout à fait ces projections mais pour moi c’est étrange j’ai acquis des compétences comme une autre. Simplement, je suis douée pour les cartes alors que d’autres ont des facilités pour la musique.

Quel est ton bilan aujourd'hui et quels sont tes enjeux à venir ?

Je suis vraiment très fière de m’être lancée et de m’être fait confiance. D’avoir transformé mon hobby en mon métier. Je suis aussi heureuse d’avoir pu me consacrer à mon enfant tout en ayant mon activité en parallèle. Je n’ai pas eu de pression de la part de mon entreprise ou de mon patron pour reprendre le travail. 

Maintenant que j’ai trouvé un mode de garde, je vais pouvoir me consacrer à 1000% à mes tirages et mes consultations. Sur le long terme, j’aimerais avoir un cabinet pour recevoir les personnes car cela change vraiment les choses en termes de consultation.

Les conseils de Marie à une femme qui voudrait se lancer dans la cartomancie :

  • se faire confiance. Tout simplement.
  • De ne pas écouter les à priori qu’on peut avoir sur la profession
  • Oser, y aller ! C’est l’action qui rend les choses possibles

 

Pour consulter le travail de Marie, c’est par ici !

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