Après 20 ans de salariat, Marie-José a osé franchir le cap de l’entrepreneuriat. Et plutôt deux fois qu’une, vu qu’aujourd’hui elle mène en parallèle deux projets : une activité de conseillère en gestion de patrimoine (CGP) et une activité de vendeuse à domicile indépendante (VDI) pour une marque dans les domaines de la beauté, du bien-être et du bien-vieillir.
Aujourd’hui très épanouie entre ses deux activités, elle nous a raconté à quoi ressemble sa nouvelle vie et comment elle a réussi à mettre en place et développer ses deux projets.
Bonjour Marie-José, peux-tu nous parler de ton parcours ?
J’ai d’abord travaillé près de 20 ans comme ingénieure chez Air France sur des postes à responsabilité avec du management opérationnel. Une expérience très formatrice, mais au fil du temps j’ai ressenti l’envie d’un métier plus humain et plus libre.
J’ai alors choisi l’entrepreneuriat : depuis 8 ans, j’accompagne des clients en gestion de patrimoine, ce qui m’a confirmé à quel point le conseil et l’accompagnement étaient au cœur de mon ADN.
Aujourd’hui, j’évolue également dans le bien-être, le bien-vieillir et la beauté en tant que VDI. Concrètement, je contribue aux ventes d’une grande marque tout en étant indépendante : en fonction des ventes que je réalise, je touche des commissions qui me créent un complément de revenu. Ça n’a rien à voir avec le conseil en gestion de patrimoine mais c’est un univers qui me permet d’allier liberté, flexibilité et accompagnement personnalisé, tout en étant alignée avec ce que j’aime vraiment : aider les gens à se sentir mieux.
Quel a été le déclic pour changer de voie ?
Le déclic a été progressif, puis évident : je me suis rendu compte que je n’étais plus alignée avec mon quotidien. J’avais besoin de retrouver du sens, plus de liberté et surtout un métier où l’humain passe avant les process.
J’ai compris que je voulais créer ma propre voie, être actrice de mon évolution et non spectatrice. C’est là que l’entrepreneuriat s’est imposé comme une évidence : un espace où je pouvais développer un projet qui me ressemble vraiment, avec de l’impact et de l’autonomie.
Quelles ont été les étapes pour te mettre à ton compte en tant que CGP puis lancer ton activité de VDI ?
Après 20 ans chez Air France, j’ai profité d’un plan de départ volontaire. Cela m’a permis de financer une formation complète en gestion de patrimoine, d’obtenir toutes les habilitations obligatoires et d’apprendre un métier totalement nouveau.
J’ai ensuite créé ma première société avec des associés et une équipe afin d’accompagner mes clients dans leurs projets patrimoniaux, avant de poursuivre seule deux ans plus tard en tant que mandataire. Cette phase m’a permis de solidifier mon expérience d’entrepreneure : autonomie, organisation, gestion d’un portefeuille client, responsabilité.
C’est ensuite que l’activité de VDI est entrée dans ma vie, de manière très naturelle.
Je connaissais déjà la marque depuis longtemps et j’utilisais un de leur appareil, mais je ne m’étais jamais intéressée au modèle entrepreneurial associé.
Le vrai déclic est arrivé lorsqu’une amie proche s’est lancée en début d’année. En échangeant avec elle, j’ai compris que cette opportunité faisait écho à ce que je recherchais à ce moment précis : davantage de flexibilité, une approche bien-être, et un modèle basé sur l’accompagnement humain.
J’ai donc démarré en douceur, en parallèle de mon activité. J’ai suivi les formations proposées et j’ai été intégrée dans une équipe dynamique et bienveillante, avec un vrai accompagnement terrain. Ce cadre m’a permis de me former efficacement, à mon rythme, en parallèle de mon métier de CGP, tout en me sentant soutenue dès le premier jour.
Quelles difficultés as-tu rencontrées ? Comment les as-tu dépassées ?
Changer de voie plusieurs fois n’a pas été un long fleuve tranquille. Voici les principaux défis que j’ai traversés et comment je les ai surmontés :
1. Quitter un cadre très structuré pour un environnement plus libre
Passer d’un univers extrêmement organisé à une activité plus flexible a été déstabilisant mais j’ai reconstruit mon propre cadre en misant sur l’organisation et la planification. J’ai structuré mes journées en attribuant des temps dédiés à chaque activité et sous-activité : prospection, suivi clients, formations, création de contenu… Cette répartition m’a permis de garder une vision claire, de rester efficace et de préserver la liberté dont j’ai besoin pour m’épanouir.
2. Apprendre un nouveau métier tout en restant CGP
C’était un vrai défi d’équilibrer les deux, c’est pourquoi j’ai choisi une progression douce et régulière. J’ai intégré des micro-formations, des ateliers courts et beaucoup d’apprentissage “sur le terrain”. J’ai surtout accepté que la maîtrise prenne du temps. En avançant pas à pas, sans pression mais avec constance, j’ai construit des bases solides et vu mes compétences évoluer naturellement.
3. Passer d’un métier où l’on répond à une demande (CGP), à une activité où il faut oser proposer (VDI)
Ça m’a demandé une posture différente, plus proactive, plus visible, ce qui n’était pas évident au début ! Mais en me reconnectant à ma mission d’accompagnement, la peur s’est transformée en enthousiasme et l’équipe de la marque a été là pour m’accompagner à progresser.
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Aujourd'hui, quel est ton bilan ?
Le bilan est extrêmement positif, à plusieurs niveaux.
Je mène désormais deux activités entrepreneuriales qui se complètent parfaitement.
En tant que CGP, mon activité est stable et en croissance (en moyenne 80 000€ de CA annuel). Le fait d’avoir développé une seconde expertise m’a même apporté un nouvel élan : plus d’assurance dans ma posture, plus de fluidité dans mes échanges clients, et une vision plus globale de l’accompagnement. Cette diversification nourrit indirectement mon métier de CGP : je suis plus sereine, plus alignée, et cela se ressent dans mes résultats.
En parallèle, cette nouvelle activité génère aujourd’hui un revenu complémentaire de 800€ à 1 200€ par mois. J’ai aussi commencé à construire une équipe que j’accompagne : je forme, je transmets, j’encourage. Cette dimension humaine et collaborative est une véritable source de bien-être pour moi.
Je me sens véritablement alignée avec ce que je fais. Aider des femmes à retrouver confiance, énergie, équilibre à travers mon activité de VDI… c’est une source d’épanouissement immense. Cette activité me permet de travailler différemment : organiser mes journées, voyager, adapter mon planning, tout en développant un projet qui me ressemble et qui s’adapte à mes autres engagements.
En résumé : Plus de liberté, plus d’équilibre, plus de sens, et cela dans mes deux métiers. Et surtout la conviction d’avoir trouvé une complémentarité qui me fait évoluer… et qui permet aussi aux autres d’évoluer.
Les conseils de Marie-José à une femme qui envisagerait de se reconvertir :
- Je lui dirais avant tout : ose. Ne laisse pas la peur de l’échec te freiner. On n’a pas besoin d’être experte pour commencer : on le devient en avançant.
Je lui conseillerais aussi de s’entourer, de mentors, d’une communauté. On apprend beaucoup plus vite lorsqu’on avance avec des personnes qui ont déjà expérimenté, qui partagent leurs outils, leurs méthodes, leurs réussites et leurs erreurs.
Je lui dirais aussi : avance à ton rythme. Il n’y a pas de cadence idéale, seulement la régularité et la curiosité.
Et surtout : connecte-toi à tes vraies motivations. Liberté, sens, bien-être, envie d’accompagner… Quand le “pourquoi” est clair, le “comment” devient naturel.
En résumé : ose, entoure-toi, forme-toi, progresse pas à pas… et fais-toi confiance.
