Le réseautage n'a jamais été aussi important
À l’heure où les offres d’emplois se font de plus en plus rare et où les CV sont lus par des IA, votre réseau pourrait bien devenir votre meilleur atout pour évoluer professionnellement. Finalement, rien ne remplace les relations humaines et force est de constater que votre réseau peut vous apporter de nouvelles opportunités qui auront un impact énorme sur votre carrière et votre épanouissement au travail.
Pourtant, dès que l’on prononce le mot “réseau”, des croyances et des peurs peuvent surgir :
“Le networking, c’est pour les extraverti·e·s”
“C’est très superficiel”
“Je n’ai pas envie de serrer des mains et distribuer des cartes de visite”
“Je n’ai pas envie de m’afficher sur LinkedIn”
En réalité, le réseautage ne se limite pas à ça, ou pas seulement. Pratiqué de manière authentique et réfléchie, il peut vous permettre de faire des rencontres déterminantes tout en passant de bons moments avec des personnes qui vous ressemblent !
Qui contacter et dans quel but ?
Le réseautage, ce n’est pas juste prendre un café avec un collègue éloigné pour discuter d’une proposition professionnelle. En effet, le networking permet également de découvrir d’autres secteurs et métiers (à travers le biais d’enquêtes métiers), d’obtenir des réponses concrètes à ses questions (“Mon salaire correspond-il aux salaires pratiqués dans d’autres entreprises ?”); d’identifier des opportunités ou encore de se faire mentorer sur son métier.
En bilan de compétences, on me dit souvent “je ne sais pas qui contacter, je n’ai pas de réseau”. C’est une idée reçue car on a quasiment toujours des ami·e·s, parents, voisin·s, anciens boss, collègues, client·e·s… dont on a le contact. Votre réseau commence par ce cercle proche, même s’il n’est pas très fourni.
L’idée n’est pas de demander directement un emploi à ses proches, mais plutôt de demander des contacts ou des conseils :
“Je cherche à rejoindre des entreprises dans le milieu médical / j’aimerais rencontrer des naturopathes qui se sont reconverti·e·s / échanger avec des éducateur·rice·s spécialisé·e·s, est-ce que tu aurais des contacts ou des conseils à me partager ?”
Et on peut poser cette même question aux contacts de nos contacts.
Il est ensuite tout à fait possible de contacter des personnes dont le parcours nous intéresse via LinkedIn, Instagram ou même en faisant des recherches sur Google. Beaucoup de professionnel·le·s ont directement leur mail ou numéro de portable affiché directement sur leur site. Un abonnement LinkedIn Premium gratuit d’un mois peut aider pour certaines fonctionnalités, mais ce n’est pas indispensable.
Il existe aussi des plateformes comme Explorjobs, MyJobGlasses ou JOBIRL qui référencent des professionnel·le·s ouvert·e·s à échanger sur leur métier et situation professionnelle.
N'ayez pas peur de déranger
Rassurez-vous : la majorité des personnes trouvent flatteur et valorisant de se voir demander leur avis sur leur domaine d’expertise. Bien sûr, certain·e·s peuvent être trop occupé·e·s ou indisponibles, et il est essentiel de respecter cela.
A priori, sur des contacts directs ou via recommandations, vous aurez 60 à 80% de réponses. Pour les inconnus, c’est plutôt 5 entre et 10% (ça veut aussi dire qu’il faut multiplier les demandes !).
N’hésitez pas à relancer si on ne vous a pas répondu, il se peut que votre message ait été ouvert puis oublié. Mais pas plus d’une relance si vous ne voulez pas déranger.
Vous pouvez aussi appeler directement en demandant : “Est-ce que je vous dérange ? Y a-t-il un meilleur moment pour échanger ?” ou “Je vous ai envoyé un mail avec mes disponibilités, je voulais m’assurer que vous l’ayez bien reçu.”
Le pire qui puisse arriver est que vous restiez sans réponse, c’est-à-dire là où vous en êtes aujourd’hui. Donc autant tenter !
Voici une approche que vous pouvez utiliser pour vos demandes de contact :
“Bonjour,
Je [viens de la part de X / vous suis depuis quelque temps sur les réseaux et je trouve votre démarche très intéressante].
Je m’intéresse à [tel domaine/tel métier] et je cherche des conseils et retours d’expérience.
Seriez-vous d’accord pour échanger 10 minutes par téléphone, ou auriez-vous des contacts à me partager si ce n’est pas possible ?”
Vous pouvez aussi donner directement vos disponibilités et votre numéro de téléphone pour gagner du temps.
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Maximiser la valeur de votre échange
Vous avez réussi à obtenir un temps d’échange avec une personne dont le parcours ou le métier vous intéresse ? Bravo ! Il est maintenant temps de préparer votre échange pour qu’il soit efficace et que vous obteniez des réponses à vos questions.
Préparez vos questions en amont pour ne pas passer à côté d’informations qui pourraient vous être utiles. Les questions ouvertes sont celles qui vous permettront d’obtenir le plus détails possible. Privilégiez une formulation de type “Qu’est-ce qui vous plait dans votre travail / cette entreprise ?” plutôt que “êtes-vous satisfait·e de votre situation ?”.
Votre atout : l’écoute active. Vous n’êtes pas là pour divertir votre interlocuteur·trice mais bien pour obtenir des réponses à vos interrogations et créer une connexion.
Les expert·e·s du réseautage estiment que si l’on pratique de cette manière (même si cela varie selon les secteurs), une proposition d’embauche peut arriver avant le 30ᵉ contact.
Réseauter n’est donc pas un exercice superficiel, c’est un moyen concret et humain de découvrir des métiers, des parcours différents du vôtre et parfois, de trouver un emploi qui vous correspond vraiment.
Réalisez un bilan de compétences pour briser le schéma et rebondir
Après un burnout, il est normal de se sentir fragilisé·e, anxieux·se et en manque de confiance en soi. Ce n’est pas un événement à prendre à la légère, c’est au contraire une situation qui a un impact considérable sur la santé, l’estime de soi et sa capacité à prendre des décisions.
Un accompagnement thérapeutique est évidemment la première chose vers laquelle se tourner pour se soigner, mais le bilan de compétences est également une vraie solution pour rebondir.
Grâce à cet accompagnement, vous pourrez déméler toutes ces réflexions que vous avez sur votre travail : devez-vous changer de métier, de secteur, d’entreprise, ou simplement faire de petits ajustements dans votre quotidien pour vous sentir mieux ?
Vous pourrez également travailler sur votre posture professionnelle et apprendre à poser vos limites, dépasser votre syndrome de l’imposteur et gagner en confiance en vous.
