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EN RAISON D'UN NOMBRE ÉLEVÉ DE RÉSERVATIONS CES DERNIERS MOIS,  LES PROCHAINS CRÉNEAUX DE RDV DÉCOUVERTE SONT EN JUIN                     

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DU À UN NOMBRE TRÈS IMPORTANT DE DEMANDES CES DERNIERS MOIS,  LES PROCHAINS CRÉNEAUX DE RDV DÉCOUVERTE SERONT OUVERTS EN JUIN                        

Comment j’ai pris la décision de devenir maraîchère après avoir été cheffe de projet digital

À l’écoute de mes envies et à l’encontre des jugements

J’ai commencé ma vie post-lycée en faisant exactement ce qui me plaisait : des études d’arts appliqués. Bien que consciente que ça n’allait pas m’apporter de perspectives professionnelles stables ni confortables financièrement, j’étais passionnée et je me sentais en accord avec moi-même. Cependant, le poids du regard de la société s’est fait sentir très vite

“Alors, l’Artiste, comment ça va ?” 

“Sois prête à jouer sur ton physique parce que ce n’est pas avec ton CV que tu trouveras un stage”

“Si tu as envie de manger, tu vas peut-être devoir faire un vrai métier”

Reconnaissant que le milieu de l’art étant très difficile à infiltrer, je me suis retrouvée prise en étau entre un milieu élitiste que je me sentais incapable d’intégrer et une pression externe qui me poussait à abandonner et choisir une autre voie. 

étude de cas deux

Bienvenue sur cette deuxième étude de cas qui analyse l’histoire d’Isabelle, qui a récemment pris la décision d’abandonner son poste de cheffe de projet en innovation pour devenir maraîchère. 

Comme toujours dans les études de cas de Misfit, la première partie relate les événements jusqu’au déclic d’Isabelle, et la deuxième partie a pour but d’analyser la situation en donnant un point de vue plus psychologique et de donner des pistes d’auto-coaching afin d’aider les femmes qui se trouveraient dans le même cas. 

Rentrer dans le moule et faire une grosse déprime

À la fin de mes études, je me résigne et je me convaincs que si je ne décroche pas un de ces diplômes si chers aux français, je ne trouverai pas d’emploi stable. Je passe alors les concours passerelles et obtient un diplôme d’une école de commerce. Même si je sais pourquoi je veux avoir ce diplôme, je me fais lentement happer par un système maternant et infantilisant. Car quand on est en école de commerce, on peut facilement arrêter de se poser des questions pour se laisser confortablement guider vers des projets professionnels classiques. Je décroche alors un CDI au sein d’une grande banque du CAC 40, rien de plus stable et confortable me dira t-on. . Je le reconnais maintenant, aller vers ce poste est un “non choix” : c’est une opportunité saisie pour sa facilité, je ne l’ai en aucun cas souhaitée ni provoquée. 

Après un an à ce poste de jeune cadre dynamique, je dresse un bilan catastrophique : je trouve mon métier creux et le vide abyssal de sens me donne le vertige. 

Tel un réflexe de survie, je cherche à questionner mon intuition mais elle est en déroute, inutilisée depuis trop longtemps.

Exploration et rebelote

Bien consciente du problème, j’entame un travail avec une coach professionnelle qui me fait verbaliser les valeurs qui me sont importantes : sans surprise elles sont à l’opposé du milieu dans lequel je travaille (bienveillance, transparence, créativité, transmission).

Je commence alors à lire beaucoup de livres sur le sens du travail. Ils m’intéressent et nourrissent ma réflexion mais je suis paralysée. Mon boulot me rend tellement malheureuse que je n’ai aucune énergie pour en chercher un autre. Les questions qui me hantent sont :

“Quelle est ma place dans la société ?” 

“Dans quels lieux pourrais-je à la fois mettre à profit mes talents pour les autres et me faire grandir ?”

Après 3 semaines d’arrêt maladie pour harcèlement moral, je participe à un weekend philosophique dont le thème est “Pis-aller utilitaire ou idolâtrie liberticide, quel sens pour mon travail?”. Ma résolution est prise, je dois quitter mon poste.

N’étant pas encore prête à faire un changement trop radical, je décide de trouver un job similaire au mien mais au sein d’un environnement qui correspondrait plus à mes valeurs. Ce sera une bonne première étape. Je quitte Paris pour la province et je passe d’une grande banque à un poste en startup. 

Je pense déjà à la suite : 

“ Et un métier plus manuel ? Pourquoi pas l’enseignement ? Et plombière ?”

Je continue à lire et je sens mon intuition se réveiller petit à petit. Plus je la nourrie, plus j’arrive à collecter des instants où je me sens parfaitement alignée avec moi-même. Je les garde précieusement même s’ils n’agissent pas encore comme des déclics.

Quelques mois après avoir intégré mon nouveau job, je réalise très vite que je ne suis pas plus à ma place dans une startup de province que dans une grande banque à Paris. Je prends conscience que je dois accélérer ma quête, donc je parle de plus en plus de reconversion autour de moi et j’essaye de capter la moindre information intéressante.

Le déclic

Mon intuition réveillée et alerte, je sais dorénavant que je peux compter sur elle. Le fait d’avoir de plus en plus de certitudes me redonne l’énergie de me battre et de reconstruire ma confiance en moi bien ébranlée par deux expériences professionnelles toxiques.

Plutôt que de chercher à m’essayer à divers métiers, je me mets dans toutes les dispositions possibles pour accueillir un fameux déclic : je prends du recul par rapport à mon boulot, je ne recherche plus absolument “mon prochain métier” mais je me replonge tout simplement dans des sujets qui nourrissent ma curiosité. 

Accepter d’être en apparence passive et tenter d’expliquer que j’attends un déclic intuitif est difficile et apporte peu de réponses satisfaisantes à mon entourage, mais je sais que je suis dans la bonne démarche.

Et puis un jour, c’est le déclic. Je ressens le même sentiment d’alignement que quand j’étais en études d’arts appliqués : je souhaite être maraîchère pour “guérir la terre et nourrir les hommes” pour reprendre la formule de Charles Hervé-Gruyer. Je me retrouve parfaitement alignée et cette voie s’impose comme une évidence pour moi. Aujourd’hui libérée de mes barrières mentales et du regard des autres, je suis capable de prendre la décision opposée à celle que j’ai prise à la fin de mes études : je vais sortir du moule et l’assumer, même si la réalité du métier s’avère difficile. 

Ce parcours tordu et fatiguant aura été long, un peu trop long même à mon goût. Il a pourtant l’avantage d’être complet : j’ai testé le parcours classique et je lui ai même donné une seconde chance. Et définitivement, ce n’est pas pour moi ! 

Je suis consciente que je m’engage dans une voie précaire, physiquement exigeante et inconnue mais je préfère 100 fois ça à revivre la même détresse psychologique causée par mes deux précédentes expériences. Avoir touché le fond, l’avoir payé mentalement et physiquement me permet allègrement de lever les barrières d’ordre financier. Aujourd’hui j’ai repris le contrôle et c’est avec courage et un alignement total avec moi-même que je me dirige vers une voie qui a du sens pour moi.

étude de cas isabelle

Ce qu’on peut retenir du parcours d'Isabelle, par Roxane Régnier, Fondatrice de Misfit :

  • Pendant ses études, Isabelle a été confrontée aux jugements des autres et de la société en général. Ça a résulta en la construction de ce qu’on appelle en coaching une “croyance limitante” ou encore “barrière mentale”.  La barrière qui s’est petit à petit installé dans son inconscient est : 

    “Sans vrai diplôme je ne trouverai pas d’emploi stable”

    Pour éviter de laisser une opinion extérieure s’inscrire dans notre mental comme une croyance, il faut s’autoriser à la remettre en question

     “Qu’est-ce qu’un vrai diplôme ? Qu’est-ce qu’un emploi stable ?” 
    “En quoi avoir un vrai diplôme est-il indispensable pour trouver un emploi stable ?”
    “Est-ce qu’avoir un emploi stable est ma priorité ?” 
    “Quelle forme de stabilité ces études peuvent-elles m’apporter ?” 

    C’est avec ce genre de questionnements que vous pourriez vous rendre compte que la stabilité n’est finalement pas ce que vous recherchez ou qu’elle ne mérite pas une telle place dans vos priorités.

     

  • Rentrer dans le moule, dans cette phase, Isabelle ne s’écoute plus. Elle a “fermé les écoutilles” et suit une voie toute tracée sans se poser de question.  Ne pas s’écouter est dangereux, et peut résulter du jour au lendemain en un fort sentiment de frustration ou éclater en forme de détresse psychologique ou dépression. 

    Pour éviter de tomber dans ce piège et de tomber de trop haut en se réveillant un matin, il est bon de se demander fréquemment : 

    “Est-ce que je participe à une mission qui a du sens pour moi ?”
    “Est-ce que je suis fière de ce que je fais au quotidien ?” 
    “Sur une échelle de 1 à 10, 10 étant le niveau d’épanouissement maximum, à combien j’évalue ma vie professionnelle en ce moment ?” 

 
  •  Exploration et rebelote. C’est dans cette phase qu’Isabelle fait plusieurs découvertes qui la font réellement avancer : elle se rend compte quelles sont les valeurs dont elle a besoin au quotidien pour être épanouie dans un premier temps, et quels sujets l’intéressent dans un second temps. Elle arrive à dresser le tableau de l’environnement de travail qui lui conviendrait et de manière proactive et expérimentale, elle arrive à faire le deuil de la voie “classique”. C’est un grand pas qui lui permet de réfléchir sans aucune barrière mentale : maintenant qu’elle est convaincue que ce n’est pas sa voie, elle peut de nouveau laisser de la place à son intuition. 

    Partir à l’exploration et rester proactive sont des actions indispensables pour défricher un problème : c’est de cette manière qu’Isabelle arrive à isoler le problème, et à avancer. 

    Les questions qui aident à faire avancer cette démarche sont : 

    “Qu’est-ce qui m’est important au quotidien et dans quel milieu je pourrais le trouver ?”
    “Qu’est-ce que j’ai envie d’explorer / de lire / de consulter en ce moment ?” 
    “Qu’est-ce que j’aime faire inlassablement ?”
    “Qu’est-ce que je peux faire pour tirer un trait sur une piste et l’éliminer de mes options ?” 

  •  Le déclic. Dans cette phase de déclic, Isabelle arrête de chercher et se met simplement à l’écoute d’elle-même.
    Isabelle est une personne qui marche à l’intuition, c’est donc la meilleure décision qu’elle aurait pu prendre. Alors que certaines personnes ont besoin d’une démonstration ou d’une expérimentation, les personnes qui fonctionnent à l’intuition doivent créer l’environnement propice pour écouter leur intuition et la nourrir. Pour ces personnes, le mieux est de se poser ce type de questions : 

    “Dans quelles conditions étais-je quand j’ai ressenti un déclic pour la dernière fois ?” 
    “Que faire pour ne pas me surcharger et être à l’écoute de mon corps et de moi-même ?” 
    “Qu’est-ce que je peux faire / lire / visionner / expérimenter pour nourrir mon intuition ?

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