Que l’on s’intéresse ou non au développement personnel, la confiance en soi fait partie des sujets qui reviennent le plus régulièrement : au boulot, dans la vie perso, dans les relations amicales et amoureuses.
Et pour cause ! Beaucoup de schémas de pensée, de mécanismes d’auto sabotage et de tendance au burnout prennent racine dans le manque de confiance en soi.
Dans son livre “Oser”, le psychiatre Frédéric Fanget souligne que la confiance en soi est « au coeur d’une pyramide qui repose, à la base, sur l’estime de soi – acquise dès notre plus jeune âge – et qui s’extériorise, au sommet, par l’affirmation de soi. C’est donc un élément fondamental de notre personnalité. Si elle vient à manquer, alors survient la souffrance. »
Avec cet article, j’ai envie de vous donner des clés pour en finir avec le manque de confiance en soi au travail !
La confiance en soi, qu’est-ce c’est ?
On parle souvent de la confiance en soi comme d’une qualité innée. Un trait de personnalité dont on serait doté·e·s à la naissance ou pas.
En réalité, la problématique de la confiance en soi peut être multiple. Elle se matérialise sous forme de doutes sur notre capacité à accomplir quelque chose ou notre légitimité liée à un rôle que l’on doit endosser. Comme le souligne Frédéric Fanget, la confiance en soi s’apparente à un ressenti global qui s’appuie sur trois piliers :
- l’estime de soi. On définit souvent l’estime de soi comme le sentiment de la valeur de soi. C’est le regard que l’on porte sur soi-même et qui va définir la valeur que l’on donne à son temps, ses ressources, ses convictions. L’estime de soi peut-être tant positive que négative et est déterminante dans le sentiment de confiance en soi.
- le sentiment de compétence. C’est la conviction sur notre capacité à accomplir une tâche. Ce sentiment est toujours lié à une action que nous devons mener dans le futur. Il détermine également notre motivation : plus notre sentiment de compétence est élevé, plus nous serons motivé·e·s à réaliser la tâche en question.
- l’affirmation de soi. Également appelée assertivité, elle se définit par notre capacité à exprimer et à affirmer nos besoins, nos limites, nos opinions. Notre assertivité détermine le rôle que nous jouons dans un cercle social : affirmé, passif ou agressif.
Ainsi, estime de soi, sentiment de compétence et affirmation de soi participent au ressenti global de la confiance en soi. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a rien de figé. On peut en effet changer le regard que l’on porte sur soi, apprendre à s’affirmer et développer son sentiment de compétence. Et donc apprendre à booster sa confiance en soi !
La confiance en soi : une compétence qui s’apprend
Ainsi, la confiance en soi n’est pas une qualité innée. C’est une compétence qui s’apprend, qui évolue et que l’on peut nourrir tout au long de notre vie. Pourtant, on considère le manque de confiance en soi comme une fatalité. On ne nous apprend pas à travailler dessus.
On identifie aussi chez les femmes un manque de confiance plus marqué que chez les hommes. Et pour cause ! Dans notre société patriarcale, on a tendance à encourager les garçons à oser, à prendre des risques. Et on leur laisse la place (et le droit) de le faire.
En revanche, les filles ne bénéficient pas de la même éducation. On les pousse plutôt à limiter les prises de risques, à se faire discrètes et à suivre les consignes à la lettre. À l’âge adulte, le fossé se creuse d’autant plus quand on se frotte aux inégalités homme-femme dans le monde du travail.
Ainsi, si une femme n’a pas confiance en elle, c’est qu’elle a été élevée sans qu’on la pousse à développer cette compétence. Or, l’éducation et les modèles jouent un rôle déterminant dans le développement de la confiance en soi…
Trois conseils pour booster sa confiance en soi.
Alors, comment faire pour développer sa confiance en soi quand on n’a pas appris à le faire ?
Tout d’abord, il s’agit d’identifier le pilier qui vous manque. Les trois peuvent être défaillants. Pour vous aider à y voir plus clair, vous pouvez faire ce test afin d’identifier la composante sur laquelle vous devez travailler.
Ensuite, voici trois exercices à mettre en place en fonction de votre composante défaillante :
- pour augmenter votre estime de vous-même, commencez par prendre soin de vous ! On a tendance à attendre des événements traumatiques ou une grosse fatigue pour prendre du temps pour soi. Mais la valeur que l’on porte à une entité, quelle qu’elle soit, augmente avec le soin que l’on y apporte. Vous avez peut-être remarqué que c’est en prenant soin de vos plantes ou de votre animal de compagnie que leur importance augmente à vos yeux. Ainsi, faites-vous plaisir et prenez du temps pour vous : en coaching, en thérapie, en massages, en formation…
- pour développer votre sentiment de compétence, notez dans un cahier la liste de toutes les choses que vous avez été capable d’accomplir. Cela peut aller de la plus insignifiante à la plus marquante. Par exemple, survivre à une rupture, faire une présentation devant 20 personnes, déménager au bout du monde etc. Quand vous avez un coup de mou, replongez-vous dedans !
- pour apprendre à vous affirmer, identifiez les situations qui vous posent ce type de difficultés. Quand on a du mal à s’affirmer, c’est souvent lié à la peur d’une perte. Dans un premier temps, demandez-vous ce que vous pourriez perdre réellement si vous demandiez à votre boss de vous augmenter, si vous exprimiez votre désaccord à vos collègues ou si vous augmentiez vos tarifs. Dans un second temps, posez-vous la question de ce que vous avez à gagner à vous affirmer. C’est souvent en faisant ce travail qu’on s’aperçoit que les risques de perdre son emploi sont faibles et qu’on a tout à gagner à oser !
Ces exercices ne sont que des exemples parmi tant d’autres du travail que l’on vous propose d’initier avec notre accompagnement dédié au développement de la confiance en soi au travail.