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Devenir professeure des écoles après 9 ans dans le marketing digital

Devenir professeure des écoles

Du marketing digital à professeure des écoles, il y a quelques pas. Des pas que Caroline a faits, au gré des questions qui se sont imposées à elle au cours de sa vie professionnelle. À travers sa reconversion professionnelle, Caroline a su donner la priorité à ses valeurs pour renouer avec le sens.

"C'est la voie bouchée par excellence"

Depuis toute petite, je rêve d’enseigner les langues. Ça tombe bien, je suis plutôt douée en la matière et j’adore la littérature. Mais pour beaucoup et moi en premier, choisir la filière Littéraire revient à s’engouffrer dans une impasse et on me répète souvent “Ne fais pas LEA (Langues Etrangères Appliquées), c’est la voie bouchée par excellence.”

En 2nde, je tombe amoureuse de la physique chimie. Et je décide de faire une 1ère S. Mon année s’avère plus compliquée que prévu. J’ai à peine la moyenne au bac dans les matières scientifiques. Je comprends alors que mon coup de cœur pour cette matière était plutôt un coup de cœur pour un prof et sa manière d’enseigner. 

Au cours d’un stage en Terminale, je me retrouve dans une agence de communication événementielle. J’y aime tout : le travail en équipe, la coordination de projet, le terrain. Il n’en faut pas plus pour me décider à en faire mon métier.

Je commence ma carrière en webmarketing à Paris et à Berlin

Comment devenir psychologue en faisant une reconversion professionnelle ?

Je passe alors les concours pour intégrer une école de commerce, l’ESSCA en ligne de mire. Je suis admise et compte bien me spécialiser dans la communication événementielle.

Mais au bout de trois ans, vivre dans le microcosme de l’école de commerce d’Angers me pèse. Tout tourne autour de la fête, de l’alcool et des ragots. J’ai besoin d’autre chose. Coup de chance, l’école ouvre une filière webmarketing à Paris. J’y vois l’occasion de quitter Angers, de prendre en main ma carrière et je fonce

Je commence ma carrière dans le marketing digital. Mon métier ? Acheter des espaces publicitaires sur internet. Je passe ma journée derrière un ordinateur à faire du SEM (Search Engine Marketing). Je me sens déjà un peu frustrée mais j’apprends beaucoup et l’équipe est cool. 

En 2013, je déménage à Berlin. J’ai 24 ans, je travaille chez un géant du e-commerce allemand pour y faire de l’affichage publicitaire digital. Je suis bien payée et j’ai une vie personnelle riche car en Allemagne, on respecte vraiment l’équilibre vie pro – vie perso.

Entre hygiène de vie inexistante et management douteux, ma vie dans le monde des startups

Au bout de quelque temps, ma frustration revient. J’ai envie de terrain. Par chance, on me propose un poste au département marketing global de la même boîte. Il y a tout ce que j’aime : de la coordination de projet, du travail en équipe et du terrain. Je me sens beaucoup plus épanouie car mes nouvelles missions répondent à mes besoins. 

En 2017, je suis débauchée par une startup américaine qui lance son marché de matelas en Europe, depuis son antenne à Berlin . J’y gère le marketing Europe et je m’éclate. Je ne prends pas encore de recul sur ce qu’est notre quotidien : une hygiène de vie quasi-inexistante et une manière de traiter les équipes à la limite de l’acceptable. 

En parallèle, mon besoin de rentrer en France se fait ressentir et je suis touchée par la violence des images des Gilets Jaunes en France. Toute cette médiatisation au détriment du combat social. Une question me taraude : “Comment lutter contre autant de violence ?”

Comment devenir psychologue en faisant une reconversion professionnelle ?

Un retour en France teinté d’une douche froide...

C’est à ce moment-là que je comprends que je n’ai plus ma place dans le marketing. Je renoue doucement avec l’idée de l’éducation. Si la violence est omniprésente, c’est qu’on n’apprend pas aux enfants à gérer leurs émotions et j’en suis sûre : cela passe par l’éducation.

Je rentre en France. Je trouve un boulot de Directrice Marketing dans une startup qui propose du soutien scolaire en ligne pour les lycéens et collégiens. Bingo ! C’est l’occasion de mettre à profit mon expérience tout en renouant avec le sens.

Mais c’est la douche froide : je me sens en total décalage avec ma “fiche de poste” ;  j’ai envie de travailler dans l’éducation, pas autour de ce domaine. Mes missions entrent en conflit avec mes valeurs et je perds toute motivation. 

“Tu es trop éthique pour être dans le marketing”

Au bout de 3 mois, en pleine période d’essai, j’ai un RDV avec le dirigeant. Je fonds en larmes. Je suis en plein brown out, couplé à un énorme syndrome de l’imposteur. Mes collègues me répètent “Tu es trop éthique pour être dans le marketing”. Et je sens qu’ils touchent là à une vérité.

Au sein de mon équipe, il y a d’anciens profs. Ils me partagent leur expérience et je réfléchis à une reconversion dans l’Education Nationale. Je trouve un accord avec mon manager : je reste jusqu’à ce qu’il recrute une nouvelle personne et il m’assiste dans les missions marketing. 

Je prends une décision : utiliser mes congés payés pour faire un stage dans une école. Puisque j’envisage d’être maîtresse des écoles, je veux me confronter aux enfants. Pour prendre du recul, je tiens un journal : tous les jours j’y note ma journée, mon expérience. 

Portée par un appel plus fort que moi, je me lance

En plein confinement, je signe une rupture conventionnelle. Je me replonge dans mon journal de stage. Je suis très émue en repensant à tous ces moments et je me dis : ok, j’y vais. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que quelque chose m’appelle. 

Pour sauter le pas plus facilement, je relativise en me disant que ce n’est pas un choix pour la vie. Que ce boulot ne me définit pas en tant que personne et que je pourrai changer si ça ne me convient pas

Je prépare le concours en candidat libre que j’obtiens en juin 2021. Pendant ma première année de stage, je prends le rythme de plein fouet. C’est un métier très dense mais tellement riche. Je retrouve le travail en équipe et j’aime transmettre mes valeurs aux enfants. Sens critique, compréhension du monde, communication sans violence et même méditation… J’ai un vrai impact sur mes élèves et je me sens mieux devant eux qu’à vendre des services marketing. 

J’avance en apprenant à maîtriser mes peurs : insécurité financière, me retrouver seule dans une classe devant des enfants…

Il y a quelques jours, j’ai fait ma deuxième rentrée. Pour tenir dans ce métier, il faut bien comprendre ses besoins. Et maîtriser ses peurs.

J’avais par exemple très peur de me retrouver devant des enfants. Ils me challengent, me poussent à me remettre en question et ça me plaît. 

J’ai aussi appris à dompter ma peur de l’insécurité financière. Car mon salaire a été divisé par deux. Au début ça m’allait car mes besoins avaient évolué (merci les restos et les bars fermés pendant le COVID). Mais j’ai acheté un appartement et je suis parfois ric-rac pour les mensualités. Le défi sera de trouver des moyens de gagner de l’argent qui ne passent pas par mon métier.

Pour l’instant, le métier de maîtresse me prend autant d’énergie qu’il m’en donne. Je ne sais pas si je ferai ma vie dans l’Education Nationale. Mais je me sens à ma place et je sais que mon métier a du sens. Et bizarrement, je n’ai pas l’impression de “travailler”.

Les 3 conseils de Caroline à une femme qui voudrait se lancer :

  • s’écouter. C’est selon moi LE conseil indispensable. Quand on pense à se reconvertir, et notamment dans l’Education Nationale, tout le monde y va de son avis. On se retrouve à devoir gérer les peurs des autres ; c’est déstabilisant. Il faut garder la tête froide et faire le tri entre nos peurs et celles des autres.
  • Ne pas louper le coche pour s’inscrire au concours. Surtout si on est à un an près niveau chômage. Les inscriptions se font entre octobre et novembre pour le passer au printemps suivant. 

  • Faire un prévisionnel financier pour anticiper la baisse de salaire. Assurer ses arrières, revoir ses dépenses et se faire des coussins financiers.

Ce qu’on peut retenir du parcours de Caroline, par Roxane Régnier, fondatrice de Misfit

  • Quand on pense à une reconversion, on a tendance à vouloir être 100% sûr·e avant de se lancer. Or, avoir ce type d’attente peut paralyser. Le risque zéro n’existe pas et il vaut mieux s’autoriser à tester, expérimenter, faire un pas de côté plutôt que de rester au point mort. Caroline a réussi à avancer dans sa reconversion en relativisant et en s’autorisant à revenir sur sa décision si elle en ressent le besoin. 
  • Il est très souvent possible de tester des métiers avant de se lancer ! Caroline a utilisé ses congés pour faire un stage d’immersion dans une école. On pense à tort qu’il n’est pas possible de tester un métier avant de se décider, mais en faisant quelques recherches vous pouvez trouver de nombreuses opportunités.

L’histoire de Caroline vous donne envie de changer de vie ? 

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